François Fillon reste candidat, dénonce un « assassinat » politique

Nouveau rebondissement dans la campagne électorale en France. François Fillon s’est s’exprimé ce mercredi 1er mars la mi-journée depuis son QG de campagne, quelques heures après l’annulation surprise, mercredi matin, de sa visite prévue au Salon de l’agriculture à Paris. Cette annulation de dernière minute a d’abord alimenté toutes les spéculations les plus fantaisistes sur un possible retrait du candidat à la présidentielle française, en raison des affaires d’emplois fictifs présumés et d’une supposée mise en examen.

Mais à 12h30, François Fillon, la mine grave et les traits tirés, a tenu à clarifier la situation dans un discours de huit minutes, confirmant d’abord une convocation aux fins de mise en examen par les juges d’instruction en charge de l’affaire Penelope Fillon du nom de l’épouse du candidat.

Convocation par les juges d’instruction le 15 mars

Mais dès les premières minutes, avant même qu’il n’ait besoin de le dire -ce qui a certainement laissé pantois bon nombre de commentateurs politiques- il a laissé entendre qu’il restait candidat, dénonçant, une nouvelle fois, « une enquête menée à charge ».

« Mon avocat a été informé que je serai convoqué le 15 mars par les juges d’instruction afin d’être mis en examen. Il est sans exemple dans une affaire de cette importance qu’une convocation aux fins de mise en examen soit lancée quelques jours à peine après la désignation des juges », a d’abord dénoncé Fillon, déplorant que ces mêmes juges n’aient pas  « pris connaissance du dossier, ni procédé à des investigations supplémentaires sur la simple base d’un rapport de police manifestement à charge, c’est à dire pour condamner ».

Le Parquet national financier (PNF) a ouvert vendredi 24 février une information judiciaire pour « détournements de fonds publics, abus de biens sociaux et recel, trafic d’influence et manquement aux obligations de déclaration à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique ».

Justice impartiale, manœuvre et assassinat politique 

Alors que sa campagne est ébranlée depuis cinq semaines maintenant par des soupçons d’emplois fictifs dont auraient bénéficié sa femme et ses enfants, le candidat à la présidentielle a une nouvelle fois indiqué mercredi midi qu’il ne reconnaissait pas les faits dont on l’accuse. « Je n’ai pas détourné d’argent public, j’ai confié comme un tiers des parlementaires, un travail à mes proches ».

Il a ensuite déploré ne « pas été traité comme un justiciable comme les autres », égratignant au passage la presse qui, selon lui, « s’est fait l’écho des enquêteurs ».

Puis, François Fillon a estimé que cette convocation du 15 mars par les juges « deux jours avant la clôture des parrainages (NDLR : pour les élections)» était le fruit d’une manœuvre « entièrement calculée pour m’empêcher d’être candidat à la présidentielle », avant de lâcher qu’il s’agissait bien, comme son camp l’a laissé entendre ces dernières semaines, d’un « assassinat » politique. « Mais ce n’est pas moi seulement qu’on assassine, c’est l’élection présidentielle, c’est le vote des électeurs de la droite et du centre qui est fauché », a-t-il dit.

Pour Fillon, seul l’avis des électeurs compte 

Bien que le candidat de la droite et du centre ait convié la presse pour suivre sa déclaration à son QG de campagne, aucune question des journalistes n’a pu être posée au principal intéressé. Si Fillon ne cache plus son mépris pour une presse qu’il juge partiale, il explique qu’il ne doit de comptes qu’aux Français, aux électeurs.

Certes, Fillon promet de dire « sa vérité aux juges, qui est la vérité », mais « c’est au peuple français et à lui seul » qu’il s’en remet. « A ceux qui me suivent comme à ceux qui me combattent. Seul le suffrage universel et non une procédure menée à charge peut décider qui sera le prochain président de la République. Je ne céderai pas, je ne me retirerai pas, j’irai jusqu’au bout, parce qu’au delà de ma personne » a-t-il alors dit, paraphrasant presque Nicolas Sarkozy qui au soir de sa victoire en mai 2007, clamait : « Je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai, pas je ne vous décevrai pas ».

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