Vaste offensive contre Daech en Irak et en Syrie

En Irak, l’offensive pour reprendre Fallouja des mains de Daech a débuté lundi 23 mai et semble déjà porter ses fruits. Depuis le début de la semaine les forces irakiennes, composées de militaires, de policiers et de miliciens, appuyées par des forces spéciales américaines et l’aviation de la coalition (menée par les États-Unis) parviennent ainsi à affaiblir l’organisation de l’État islamique, qui compterait 500 à 700 combattants dans la zone.

« 70 combattants ennemis » ont été tués a indiqué vendredi à la presse, le porte-parole de la coalition internationale. Ce dernier affirme que Maher Al Bilawi, commandant de l’EI dans la zone de Fallouja, figure également parmi les morts.

50 000 civils pris au piège

La ville, située à une soixantaine de kilomètres de la capitale Bagdad, a été bombardée 20 fois en quatre jours, a précisé le même responsable américain. Entre les mains de l’organisation terroriste depuis deux ans, Fallouja a vu des centaines de civils fuir ce vendredi, aidé par les forces gouvernementales.

L’ONU estime que « 50 000 civils » vivent encore dans des conditions extrêmement difficiles, privés de nourriture et de soins, rapporte aujourd’hui l’AFP. En plus des menaces des terroristes de l’EI, les habitants de la ville ont été pris en otage par les forces gouvernementales qui encerclent la zone depuis plusieurs mois. Durant les semaines précédant l’offensive, « 800 personnes » ont réussi à s’échapper, selon les Nations-unies.

Fallouja, la ville rebelle

Avec Mossul, Fallouja reste l’un des derniers bastions de l’EI en Irak. La ville était d’ailleurs la première à passer sous le contrôle des terroristes en janvier 2014, avant même la proclamation du califat de l’État islamique en juin de la même année. Depuis, c’est Abu Bakr Al Baghadi, un djihadiste irakien natif de Fallouja, qui a pris la tête de l’organisation. Ce dernier avait notamment combattu l’invasion des forces américaines avant d’être arrêté puis emprisonné pendant quelques mois en 2004.

Les deux batailles de Fallouja en 2004, durant lesquelles la guérilla irakienne avait donné du fil à retordre aux Américains résonnent toujours comme un rappel pour les forces gouvernementales qui tentent aujourd’hui de reprendre la ville aux terroristes de l’EI.

Pour tenter de les déloger et afin de gagner la bataille idéologique, le pouvoir irakien a décidé d’unir toutes les forces en place. Ainsi, des tribus sunnites (majoritaires dans cette province) et des milices chiites participent conjointement aux combats.

« 83 raids » en Syrie et en Irak

L’offensive des forces irakiennes fait écho à celle menée actuellement en Syrie où la province de Raqqa, fief de l’EI, est sous les bombes depuis mardi. Dans le pays, ce sont les forces arabo-kurdes et la coalition internationale qui tentent de reprendre le terrain aux terroristes.

Ces offensives simultanées portent le nombre de raids aériens à 83 dans les deux pays, indique le responsable américain de la coalition internationale. Des chiffres officiels qui contrastent avec ceux avancés par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. L’OSDH ne recense pas moins de 150 bombardements uniquement sur la province de Raqqa en l’espace de trois jours.

Selon l’organisation « 300 000 personnes » vivent toujours dans la ville et seraient utilisées comme « boucliers humains » par les éléments de Daech, indiquent les Forces démocratiques syriennes.

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