Nordine Aït Ahmed accuse Saïd Sadi, fondateur du RCD, d’être « l’instigateur de cette cabale » qui a conduit à sa mise à l’écart du RCD.
« J’ai vite compris qu’il était l’instigateur de cette cabale qui allait aboutir à la note rédigée par lui-même et le président, comme se plaisent à le confirmer le GIC (NDLR : un groupement d’intérêts commun) et le BR (NDLR : le Bureau régional) en transmettant le message de mon « exclusion » aux présidents de section et aux militants », affirme-t-il dans un entretien au Soir d’Algérie publié ce mercredi 27 janvier.
« J’ai partagé avec Saïd Sadi une vie de luttes et de sacrifices de plus de 40 ans. Ma loyauté envers cet homme que je considère comme étant le meilleur homme politique de sa génération était sans limites. Mais quand on veut se donner une stature d’homme d’État, on doit sortir des intrigues. Ne pouvant se passer de cela et de ses humeurs dictées par son ego, Saïd Sadi doit être protégé contre lui-même. Son comportement ne doit pas être en contradiction avec ses discours politiques », ajoute celui qui a été l’un des principaux dirigeants du RCD.
Nordine Aït Hamouda accuse les responsables du RCD de ne plus assumer « certains idéaux pour lesquels toute une génération s’est sacrifiée ». « Le combat du RCD, celui de Mustapha Bacha, Rachid Tigziri, Djaffar Ouahioune, Salah Boukrif, Saâdia Labou, Tahar Djaout, Lounès Matoub et tant d’autres est celui qu’on a toujours mené contre un monstre à deux têtes : le pouvoir et l’islamisme », souligne-t-il, avant de reprocher aux dirigeants du parti de vouloir s’allier avec le FLN.
« Qu’en est-il aujourd’hui ? Pour des considérations de rapports de force actuels et des ambitions purement personnelles, une orientation vers une allégeance au FLN de « ammi Amar » se profile à l’horizon des échéances électorales futures », affirme-t-il.
Selon lui, « le RCD doit survivre à ses fondateurs pour passer réellement le flambeau à la nouvelle génération qui saura concrétiser son programme et ses idéaux ». Mais Noredine Aït Hamouda exclut de participer ou de lancer un mouvement de redressement.
« Je n’accepterai jamais d’être mêlé, encore moins initiateur d’un mouvement de redressement au sein du RCD. Mais je me battrai avec d’autres camarades qui m’ont témoigné leur soutien pour faire aboutir les idéaux de toutes les militantes et tous les militants, dont certains ne sont plus parmi nous, qui se sont sacrifiés pour ce parti ».
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