Mohamed Nebbou, premier secrétaire du FFS, a critiqué, ce mardi 29 septembre à Tizi Ouzou, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. « Une réconciliation nationale véritable ne se décrète pas, elle ne s’impose pas. Elle ne peut se faire sans vérité et justice et sans l’édification d’un régime politique ouvert, d’une réelle démocratie politique, d’une justice indépendante et la mise en place d’institutions légitimes fortes et crédibles », a déclaré M. Nebbou lors d’un meeting à Tizi Ouzou. Cette charte avait été adoptée il y a dix ans par référendum populaire.
M. Nebbou s’est interrogé : « Comment ne pas être indigné et révolté, dit-il, lorsqu’un responsable d’une instance, censée faire de la promotion des droits de l’Homme son cheval de bataille, s’immiscer dans la politique et porter des jugements fallacieux sur l’histoire en déclarant que les signataires du contrat national à Rome allaient livrer le pays aux terroristes ». Le contrat de Rome a été signé en mars 1995 par huit partis de l’opposition : le FFS, le FIS, le PT, le FLN, Ennahda, la LADDH et le MDA de feu Ahmed Ben Bella.
« Ce n’est qu’une expression haineuse d’un serviteur zélé d’un régime politique qui se trouve dans l’impasse et qui refuse toute alternative crédible », a estimé M. Nebbou en réitérant la conviction de son parti que le contrat en question « était plutôt une chance pour la paix comme l’ont été les accords du 16 juin 1965, l’appel de Londres de 1985, le mémorandum adressé aux décideurs en 2001 et notre projet de reconstruction d’un consensus national ». Sur ce dernier, Mohamed Nebbou a également réitéré sa conviction qu’il constitue « la seule solution face à la crise qui s’abat sur le pays, tant sur le plan politique, sécuritaire, social et culturel et face à un environnement régional et international périlleux ».
Cet article Le FFS défend le contrat de Rome, critique la réconciliation nationale de Bouteflika est apparu en premier sur TSA Algérie.