«Bouteflika doit adopter notre proposition»

La secrétaire générale du Parti des travailleurs  (PT), Louisa Hanoune, a réitéré, encore une fois, hier à Annaba, sa demande au Président pour la mise en place d’une Assemblée nationale constituante. «Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, doit adopter la proposition de notre parti, qui consiste en la mise place d’une Assemblée nationale constituante dont la mission est de désigner un gouvernement selon la nature politique du pays. Elle sera composée de technocrates et dotée de pleins pouvoirs pour établir un calendrier électoral pour élire les différentes instances du pouvoir», a insisté Mme Hanoune en marge d’une rencontre régionale avec les cadres de son parti venus de Tébessa, Guelma, El Tarf, Skikda et Annaba. La patronne du PT croit dur comme fer que «la véritable solution pour une sortie de crise demeure, inéluctablement, la refondation politique, qui ne peut se concrétiser qu’à travers la convocation par Bouteflika des élections pour une Assemblée nationale constituante. Pour crédibiliser notre action, nous sommes actuellement en pleine opération de sensibilisation». Parallèlement, la secrétaire générale du PT a estimé que l’Assemblée nationale constituante concrétisera la réforme politique globale que Abdelaziz Bouteflika a souhaitée en 2012, mais a échoué dans les murs de l’hémicycle. «Mais qui a peur de cette Assemblée nationale constituante ?» s’est-elle interrogée. «Les partis au pouvoir et leurs relais qui ont peur du changement», a-t-elle répondu en ajoutant : «Je suis étonnée de la position des partis de l’alliance présidentielle qui ne veulent pas entendre parler de ce projet politique sans justification plausible. Finalement, ils ont peur du peuple et de ses réactions. Au Parti des travailleurs, nous n’avons pas peur de lui, au contraire c’est notre allié. Sachant que ces couches sociales sont tirées vers le bas, on leur lance un appel pour nous rejoindre dans cette initiative pour sauver l’Algérie.» Abordant l’état du front social, la politicienne a prévenu : «Ces mouvements sociaux vont finir par devenir politiques et peuvent être récupérés politiquement contre le système en place qui ne fait que bloquer le pays. C’est ce qui nous pousse à miser sur la classe intellectuelle pour s’impliquer davantage afin de sauvegarder notre nation.» Avant de quitter le palais de la culture Mohamed Boudiaf, Louisa Hanoune a annoncé à l’assistance qu’elle rencontrera, aujourd’hui, ses cadres issus de neuf wilayas à Constantine pour une opération similaire de sensibilisation.

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