Abdelmalek Sellal défend l’amnistie fiscale, qui a été officiellement lancée le 2 août dernier. Le premier ministre a répondu aux critiques sur cette mesure en assurant que « ce n’est pas un blanchiment d’argent ». « Nous devons permettre à ces Algériens de rentrer dans le secteur économique réel » a-t-il expliqué dans son discours prononcé à l’ouverture des travaux de la réunion gouvernement-walis, ce samedi 29 août à Alger. Et d’enchaîner « l’économie informelle a joué un rôle dans la croissance et c’est pour cela que nous devons les attirer progressivement vers l’économie réelle » précise-t-il.
Sanctions contre les bureaucrates
Sellal a annoncé la réalisation de 50 parcs industriels à travers le territoire national. « Désormais, c’est aux walis qu’échoit, à travers une procédure simplifiée, la prérogative d’octroi du foncier industriel qu’il relève du domaine privé de l’État, d’actifs résiduels d’EPE ou des terrains des zones industrielles ou d’activités » a-t-il indiqué.
Le premier ministre a appelé à « un traitement diligents des demandes » Sellal et « à mettre fin aux comportements bureaucratiques qui paralysent les initiatives et portent préjudice à notre économie ». « Des instructions ont été données pour bloquer tout cadre supérieur de l’État qui fait des blocages dans le domaine de l’investissement » a-t-il annoncé, en affirmant qu’« on n’a plus le temps pour subir la bureaucratie de ceux qui vous demandent de venir et de revenir pour la constitution d’un dossier ».
Pas d’idéologie économique
« Nous n’avons pas une idéologie précise en matière économique. La solution ne réside pas dans le libéralisme ni dans l’économie administrée. Notre seul but est la croissance à travers un pragmatisme », a-t-il dit, en réponse aux critiques de la classe politique qui reproche au gouvernement de vouloir instaurer l’austérité et à faire des choix économiques qui mènent le pays vers l’inconnue. « Le scepticisme est ce mal incurable des Nations dont nous devons nous prémunir, on n’a pas le droit d’être sceptiques » a-t-il lancé.
Franchise et transparence
Sellal promet de dire la vérité aux Algériens sur la situation économique du pays, durement touché par la crise pétrolière. « La communication institutionnelle ne doit plus être ponctuelle ou conjoncturelle, c’est un effort continu pour expliquer notre démarche ». « Le gouvernement fait le choix de la vérité et de la transparence car nous sommes convaincus que c’est l’unique voie pour gagner la confiance et l’adhésion de tous à l’œuvre de renouveau national mais aussi pour mettre à nu les amalgames, les surenchères et les tentatives de manipulations ».
Toucher des intérêts
Le premier ministre prédit une résistante aux changements et aux réformes lancées pour faire face à la crise et relancer l’économie. « Toutes ces décisions pour relancer notre économie et absorber le choc pétrolier toucheront des habitudes, des vieux réflexes et des intérêts. Elles recevront des résistances plus ou moins fortes. Mais notre principal allié dans ce combat futur sera la population, si nous lui disons la vérité, lui expliquons notre démarche, nous gagnerons sa confiance », a-t-il conclu.
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