Le resquillage – le fait de ne pas payer les tickets de voyage – coûte annuellement la bagatelle de 240 millions de dinars à l’entreprise du métro d’Alger (EMA), en charge de l’exploitation du Tramway dans la capitale, affirme Ali Leulmi, directeur d’exploitation de l’entreprise, dans un entretien publié, ce mercredi 1er mars, par l’agence officielle APS.
« Des usagers de toutes catégories se donnent le droit d’emprunter le tramway sans payer leurs tickets », déplore-t-il. Pour le tramway d’Alger, cette fraude représente l’équivalent de 40% des recettes globales de ce système de transport en commun. Un manque à gagner important, que les 120 agents de contrôle déployés sur l’unique ligne n’arrivent pas à résorber, indique le cadre de l’EMA.
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Les Algérois, « champions » de l’incivisme
En comparaison, les usagers du tram à Constantine et à Oran font preuve de beaucoup plus de civisme. En effet, la fraude ne représente que 6% des recettes dans la capitale de l’Ouest, contre à peine 3% dans la ville des ponts suspendus.
La mission de lutte contre la fraude est « difficile et complexe », en dépit de l’importance du déploiement humain et matériel pour y faire face, selon Ali Leulmi. Dans un contexte de hausse de la fréquentation du tramway (+15% entre 2015 et 2016, soit 16,6 millions de passagers à Alger), l’EMA compte mettre en place différentes mesures, comme l’installation de clôtures à l’entrée des stations les plus fréquentées, avec des agents de contrôle aux accès, indique la même source.
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L’inconscience des automobilistes
L’incivisme ne s’arrête pas au resquillage. En parallèle, l’EMA comptabilise des coûts importants liés à la réhabilitation des rames de tramway endommagées par les automobilistes. Les accidents au niveau des croisements et carrefours, ainsi que le stationnement anarchique sur les plateformes de tramway causent ainsi des dégâts, déplore le directeur d’exploitation.
Dans cette catégorie, les Oranais surpassent les automobilistes algérois, avec une moyenne de 5 accidents par semaine. Dans la capitale, l’on est passé de 6 à 2 incidents hebdomadaires entre 2011 et 2015, détaille la même source.
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La carte de paiement sans contact dès mai prochain
Par ailleurs, le cadre de l’EMA promet le lancement d’une carte magnétique de paiement sans contact, dès le 2 mai prochain. Comme les titres de voyages depuis octobre, cette nouvelle carte (pass) de paiement sera interopérable avec le métro d’Alger. Elle sera délivrée par abonnement hebdomadaire, mensuel, semestriel, voire annuel, assure Ali Leulmi.
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