Incident d’Orly : le père de l’assaillant s’exprime, les hôteliers tunisiens dénoncent la stigmatisation

Un homme a été abattu ce samedi à l’aéroport d’Orly, en France, après avoir dérobé l’arme d’un militaire. « Posez vos armes ! Mains sur la tête ! Je suis là pour mourir par Allah. De toute façon, il va y avoir des morts », aurait crié le dénommé Ziyed Ben Belgacem, un Français de 39 ans d’origine tunisienne, selon le procureur de la République de Paris, François Molins.

Ben Belgacem avait derrière lui un lourd historique dans la délinquance. Il a notamment comparu en 2001 devant un tribunal pour une série de braquages en Île-de-France, commis avec deux complices entre juin 1997 et janvier 1998, pour laquelle il écope une peine de cinq ans de prison. Il est également condamné à deux reprises en 2009, à trois et cinq ans de prison pour trafic de stupéfiants. Son casier judiciaire, rapporté par Le Parisien, fait état de neuf mentions pour des affaires de droit commun : violences, outrages ou recel. L’assaillant était sous le coup d’un contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter le territoire, en lien avec une affaire de vols par effraction dans la capitale.

« Mon fils n’a jamais été un terroriste. Jamais il fait la prière : il boit. Et sous l’effet de l’alcool et du cannabis, voilà où on arrive », a affirmé, ce dimanche au micro d’Europe 1, le père de l’assaillant. Ce dernier indique avoir été contacté par son fils juste avant l’incident d’Orly. « Il me téléphone à sept ou huit heures du matin et il me dit : voilà Papa… Il était énervé à l’extrême, même sa mère n’arrivait pas à le comprendre. Il me dit : je te demande pardon, j’ai fait une connerie avec un gendarme. Je lui dis : quelle connerie ?. Il me dit : au revoir, Papa, je te demande pardon. Je lui ai répondu que je ne lui donnais pas mon pardon parce que tu as touché à un gendarme », a relaté le père. « Ça fait un choc, mais qu’est-ce que vous voulez ? C’est la fréquentation et la drogue… En fin de compte, c’est moi qui paye », a-t-il déploré.

Le père n’est d’ailleurs pas le seul à se considérer victime de la situation. La Fédération tunisienne des hôteliers (FTH) a en effet dénoncé « la stigmatisation surmédiatisée de la supposée origine tunisienne de l’assaillant ». La FTH estime que « ce n’est pas la première fois que les médias occidentaux mettent systématiquement en avant les origines tunisiennes de criminels nés et éduqués en Europe ». Selon les hôteliers tunisiens, « ces procédés discriminatoires répétitifs nuisent à notre jeune démocratie, à son image et à son tourisme. »

« Il est toujours plus facile de désigner implicitement le voisin, plutôt que de se poser les vraies questions internes, certes plus délicates en période électorale », estime la FTH, qui demande « pourquoi y mêler la Tunisie ? ».

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