« La France pour la vie ». Nicolas Sarkozy a publié ce lundi 25 janvier son livre qui préfigure peut-être son programme de campagne pour les élections présidentielles de 2017. Dans cet ouvrage plutôt bien écrit, l’ancien président de la République aborde les questions sensibles de l’immigration et de l’accueil des réfugiés du Moyen-Orient. TSA l’a lu. Quelques extraits :
P.108 et 109 : « Les exemples de blocages auxquels ont conduit ces faux semblants de débats sont légion. L’immigration en offre une illustration quasi caricaturale, car les décisions qu’il va nous falloir assumer n’iront pas de soi. Il s’agit ni plus ni moins de refuser l’entrée du territoire national à des gens qui pour beaucoup fuient une grande pauvreté. Et pourtant leur refuser un séjour en France n’est pas une question de frilosité, de peur de la différence, d’égoïsme ou de manque de générosité, mais de bon sens, car nous ne pouvons plus faire autrement. La vérité est là, avec son incontournable brutalité. L’immigration, si elle n’est pas maîtrisée dans de très brefs délais, fera exploser notre pacte social, et de surcroît privera les pays d’émigration des forces vives dont ils auraient un grand besoin ».
P. 145 et 146, plus particulièrement sur les relations franco-algériennes : « Il faut mentionner la spécificité, en matière migratoire, de la situation avec l’Algérie. L’indépendance de l’Algérie en 1962 a conduit nos deux pays à régler les questions de la circulation et de séjour des personnes par une convention internationale en 1968, dérogatoire au droit commun des étrangers. En clair, le code de l’entrée et du séjour des étrangers, le droit commun de la politique d’immigration en France, ne s’appliquent pas aux ressortissants algériens. Nous continuons donc de gérer ces questions sur la base d’un accord conclu à une époque où les priorités gouvernementales étaient tout autres. À titre d’exemple, l’accès au séjour de ressortissants algériens est facilité et la carte de résident (dix ans) peut être attribuée après trois années de séjour, contre cinq ans dans le droit commun. L’accord franco-algérien prévoit par ailleurs des motifs de régularisation. Après dix ans de présence en France – dès lors qu’il peut le prouver -, un ressortissant algérien en situation irrégulière a, par exemple, accès de plein droit à un titre de séjour. (…) C’est la raison pour laquelle j’avais engagé des discussions avec les autorités algériennes en 2011, pour renégocier cet accord. Il est indispensable de reprendre ces discussions pour le mettre davantage en conformité avec les objectifs de la politique d’immigration que la France souhaite conduire. »
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