Lire l’histoire et Camus

Dans un article paru récemment dans El Watan, Kamel Daoud nous explique ce qu’est l’Histoire, lui qui a commis une grosse bévue sur la lecture de cette histoire d’Albert Camus et sur sa propre histoire, on ne l’accablera pas. Mais sur la contre-enquête de Mersault, nous voudrions y revenir d’autant plus que le Centre diocésain des Glycines d’Alger vient de consacrer une journée d’étude à Albert Camus.

Une de plus ! Un non-sens et un contresens de plus. Un mensonge, encore.

Comme le disait Jean-Paul Sartre, l’ami de toujours, « L’Étranger » ce roman de Camus est intéressant pour les élèves de terminale. Plus tard, Sartre ajoutera que « L’Homme Révolté » essai pseudo-philosophique, l’était aussi. Ceci peut se discuter et nous n’y adhérons pas tout à fait. Mais ce que nous savons, c’est que « La nausée« , le roman de Sartre, est de loin plus réussi et plus efficace.

L’acharnement de certains de nos concitoyens à faire de Camus un « révolutionnaire » algérien et un citoyen de nationalité algérienne est une aberration de personnes souffrant du complexe du colonisé et qui n’ont jamais réussi à se débarrasser de la gangue coloniale. Certains Français colonialistes veulent, eux, faire de cet écrivain un « infiltré » dans la conscience algérienne.

Camus est cet écrivain qui a toujours nié « l’algérianité » du peuple algérien. Le mot n’existe pas dans son vocabulaire. Il y a « l’arabe ». Partout et tout le temps. Dans les romans, dans les essais et dans les chroniques.

En 1954, des centaines de Français d’Algérie adhèrent au FLN et à sa cause :  Sénac, de Maisonseul, les professeurs de médecine Chaulet et Gringaud, des ouvriers communistes tels Yveton,Maillot, Martinez et tant d’autres prêtres tels l’abbé Scotto et Monseigneur Duval, archevêque d’Algérie et d’Afrique. Mais Camus, jamais ! En réponse à une lettre que Sénac lui avait envoyée pour l’exhorter à rejoindre le groupe, il répond : « Le concept d’État national algérien est illégitime ! Et l’indépendance est une formule purement passionnelle, fumeuse et délirante ».

En 1957, Camus écrit dans ses « Chroniques » au sujet de l’exécution de Fernand Yveton : « L’ouvrier communiste guillotiné hier n’a fait que payer les conséquences de ses actes ! », alors qu’il prétendait militer pour l’abolition de la peine de mort ! Mais Yveton est un communiste et un… Arabe. Il faut donc le guillotiner, lui qui n’a jamais tué personne.

En 1958, après le Prix Nobel, il écrit dans ses « Chroniques » : « L’indépendance est dangereuse pour les musulmans et inacceptable pour les Français ».

Durant toute la guerre d’indépendance, Albert Camus s’est placé du côté de l’injustice, du racisme (l’Arabe !) et du colonialisme le plus abject. Lui qui, à la chute de Bien Dien Phu en 1954, écrivit à son ami et complice René Char : « Je suis en colère et j’ai honte que nous ayons perdu l’Indochine ! »

En fait, Camus (Enquête ou contre-enquête) n’est ni Algérien, ni Français. Il est superbement pied-noir !

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