Ce projet illustre à lui seul la conduite chaotique des grands projets d’infrastructures de base en Algérie. La réalisation de cette ligne de 175 km n’a pas démarré alors que les travaux devaient être lancés en 2009 et achevés en 2013. Le projet attribué provisoirement en 2007 au groupement sino-turc CCECC-Ozgun pour 1,7 milliard d’euros enregistre un retard incroyable dans l’indifférence générale.
Contacté par TSA, le chargé de communication de l’Agence nationale des études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) impute ce retard aux contraintes d’expropriation. Il a affirmé que cependant le groupement en charge de la réalisation n’a toujours pas signé le contrat. « Le marché d’application n’a pas encore été signé et nous sommes en cours de négociation. L’Anesrif a signé le premier contrat, mais il existe un programme de 8 marchés, la phase étude, exécution et installation du chantier a été réalisée à 100% et actuellement nous parachevons la deuxième étape qui est l’ouverture du tracé avec les tunnels ».
Des tunnels qui avaient été à l’origine d’un premier désaccord entre les Chinois et l’Anesrif. Initialement, sur l’étude réalisée par le bureau canadien, Dessau, la longueur des tunnels avait été estimée à 16 kms. Selon l’étude réalisée par le groupe sino-turc la distance était de plus d’une vingtaine de kilomètres. Le groupement sino-turc a demandé une révision à la hausse du coût du projet, sans succès et le projet reste bloqué.
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