Éducation : La déscolarisation des enfants hante Nouria Benghebrit

Le taux de scolarisation atteint les 98% à l’échelle nationale, a affirmé, lundi, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, lors de la journée d’étude organisée sur la question à Adrar. La déscolarisation des élèves continue donc d’être la préoccupation du ministère de l’Education nationale, à la recherche de solutions pour assurer la scolarité de tous les enfants durant l’étape obligatoire, et ce, pour leur permettre d’acquérir des connaissances leur ouvrant droit au travail et à la formation au niveau des établissements en quittant la scolarité. La plus grande frange des enfants non scolarisés, comme en témoignent les statistiques révélées par la direction de l’éducation de la wilaya d’Adrar, seraient issue de familles nomades. Ils seraient de 2960 enfants que cette direction s’attelle à intégrer dans le système scolaire à travers la wilaya, qui compte plus de 105 000 élèves scolarisés, a révélé le secrétaire général de la direction de l’éducation d’Adrar, Mohamed Harrouz. La majorité de ces enfants non inscrits à l’école ne disposent pas de documents officiels faisant état de leur enregistrement à l’état-civil pour des raisons inconnues, a-t-on fait remarquer à la direction de l’éducation, qui cherche les moyens de scolariser ces enfants, en attendant la régularisation de leurs documents d’identité. Le directeur de la formation à cette direction, Mohamed Agueyar, a indiqué, de son côté, que la plupart des non-scolarisés sont issus de familles nomades vivant dans les régions enclavées de la nouvelle circonscription administrative frontalière de Bordj Badji Mokhtar, des zones reculées de Nadjat dans la commune de Reggane, des zones de haï El Gharbi et Amraguène, aux environs d’Adrar. Le même responsable a imputé cette situation à la transhumance des familles de nomades à travers la wilaya à la recherche de pâturages, au détriment de la scolarisation de leurs enfants. Soucieuse de permettre aux enfants des familles nomades d’accéder à l’école, la direction de l’éducation s’est attelée à établir, à titre exceptionnel, des autorisations de scolarisation aux enfants non inscrits sur le fichier d’état civil, notamment ceux demeurant près des établissements, et la réintégration de ceux âgés de moins de 16 ans ayant quitté les bancs de l’école en raison de leurs conditions de vie difficiles. D’indéniables efforts sont menés pour offrir toutes les chances de scolarité à ces enfants — même à ceux vivant dans des conditions sociales difficiles — à travers la mise en place de mécanismes de proximité, a souligné M. Agueyar. Le président de la Fédération des associations des parents d’élèves de la wilaya a, pour sa part, salué l’initiative de la direction de l’éducation portant intégration des non-scolarisés en âge d’enseignement obligatoire, confortée par la conscience croissante des parents sur la nécessité de scolariser leurs enfants. L’Algérie a recensé, au titre de la saison scolaire 2015-2016, un effectif de plus de 8,5 millions d’élèves, dont 49% de filles, répartis à travers 26 200 établissements éducatifs encadrés par plus de 400 000 enseignants, a indiqué Mme Benghebrit.

Admin

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne