De plus en plus de retraités renouent avec les activités professionnelles, condition économique oblige. Cette frange de la société est, ici comme ailleurs, singulièrement fragilisée durant les crises économiques et leur lot d’inflation et la chevreté de la vie.
Soucieux de sauvegarder leur autonomie dans une conjoncture marquée par une crise de plus en aiguë, les seniors sont nombreux à faire de petits «jobs» afin d’atténuer les effets de l’augmentation du coût de la vie.
« C’est pour ne pas être comptabilisé avec les neuf millions de nécessiteux que j’ai repris du service », confie Mohand, retraité depuis 8 ans, ajoutant que «l’inflation a atteint un tel point que les misérables pensions de certains retraités ne suffisent plus à subvenir à leurs besoins».
Contrairement à leurs homologues dans les pays développés, pour lesquels la retraite est synonyme de plaisirs, de voyages et de détente, nos seniors eux réintègrent les rangs de la population active. On les retrouve agents de sécurité, chauffeurs de taxi clandestins ou encore jardiniers.
Certains de ces retraités, qui par leur réintégration du monde du travail deviennent d’anciens retraités, réussissent à gonfler un tant soit peu leurs pensions de retraite. D’autres, par contre, s’offrent, malgré eux, en pâture à des employeurs malhonnêtes leur accordant de dérisoires rétributions.
La crise économique que traverse notre pays accentuera, de l’avis des spécialistes, l’ampleur de la pauvreté pour les franges les plus vulnérables de la société dont les retraités. De larges pans de cette catégorie sont appelés à renoncer à un repos pourtant bien mérité et à reprendre du service malgré, souvent, une santé chancelante.
Massi M.
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