Salah Khebri, ministre de l’Énergie et des Mines, a affirmé, ce jeudi 5 novembre, que l’Algérie applique un tarif de carburant « unique pour tous » et ne peut pas demander aux étrangers de payer plus que les Algériens puisque les lois du pays « ne le prévoient pas ».
Le ministre répondait à une question posée par le député Missoum Tahar. Ce dernier s’est interrogé sur les raisons qui poussent le gouvernement, en cette période de crise, à autoriser les sociétés étrangères à tirer profit de cette politique de subventions qui coûte de surcroît cher au Trésor.
Le ministre a reconnu, par ailleurs, que les unités industrielles implantées en Algérie sont alimentées par le gaz naturel « subventionné ». Cela constitue un choix stratégique de l’État, affirme-t-il. À travers ces mesures, « nous voulons attirer les investisseurs étrangers, créer la richesse et réaliser le développement », a soutenu M. Khebri. Il a rappelé que ce traitement est accordé aux sociétés étrangères seulement lorsque leur production est destinée aux marché algérien. « Lorsqu’une société produit aussi pour le marché externe, c’est le prix du marché international qui est appliqué ».
Enfin, le ministre est revenu, dans son intervention, sur les efforts consentis par le secteur pour réduire les importations de l’Algérie en carburants, à travers notamment la réhabilitation des trois raffineries Skikda, Arzew et Alger et le lancement de trois nouvelles raffineries à Biskra, Tiaret et Hassi Messaoud. Des projets qui, une fois finis, vont permettre à l’Algérie d’être totalement indépendante du marché international, a-t-il promis.
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