Depuis le début de l’été, plusieurs régions du pays, dont la wilaya d’Alger, connaissent des perturbations sur le réseau internet. Des coupures répétitives rythment le quotidien des usagers. Cette situation suscite la colère des professionnels et des entreprises qui utilisent ce moyen de communication dans le cadre de leur métier. Quelles sont les causes de ces coupures ? Vont-elles durer dans le temps ? Est-ce la fin du processus ? Du côté de l’opérateur, on reconnaît «des perturbations enregistrées ces derniers jours sur le réseau téléphonique et internet haut débit filaire (ADSL)» qui sont dues notamment au basculement des clients d’Algérie Télécom (AT) vers de nouvelles plateformes techniques plus modernes. «Ce basculement vers de nouvelles plateformes techniques vise à permettre aux abonnés d’AT d’avoir une plus grande capacité de réception et une meilleure qualité de service, particulièrement en matière d’offres ADSL», a déclaré à l’APS Hamza Azazène, chef de division des opérations des plateformes à Algérie Télécom. Les migrations vers ces plateformes touchent, souvent, des centaines de milliers de clients et sont suivies parfois de perturbations sur le réseau et de bugs sur certains équipements. Cette opération est généralement opérée de nuit, lorsque le trafic sur le réseau n’est pas important. Il reconnaît que ces opérations «suscitent parfois le mécontentement des clients, mais elles sont nécessaires pour améliorer la qualité de service». L’opérateur public éprouve aussi certaines difficultés à informer le client de ce basculement qui est dû notamment au retard d’arrivée des notifications et à l’absence des locataires. D’autres difficultés ont été soulevées, comme le déficit en matière d’entreprises qualifiées pour la modernisation du réseau ou le raccordement de nouvelles cités. Il a été relevé aussi des difficultés d’opérer sur la voie publique, «nécessitant des autorisations qui prennent beaucoup de temps». Autre facteur mis en avant : les agressions quasi quotidiennes sur le réseau, comme les coupures accidentelles, les actes de sabotage et les vols de câbles, ce qui a entraîné la perte financière de 303 millions de dinars en 2014 et plus de 34 millions de dinars pour le premier trimestre 2015. En réalité, Algérie Télécom se doit de regagner en confiance et en crédibilité. La concrétisation des grands projets pour le développement des infrastructures et des nouveaux services doit être accompagnée d’une nouvelle démarche sur le plan commercial et marketing, car l’amélioration de la marque d’AT à travers une meilleure prise en charge des clients doit être l’une des priorités majeures. Le nombre d’abonnés à l’ADSL a dépassé les 2 millions à la fin du mois de juin dernier, contre 1,5 en 2014 et 1,3 en 2013. Le nombre d’abonnés à la téléphonie fixe a atteint 3,1 millions d’abonnés.
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El Watan