La demande mondiale pour le pétrole brut produit par l’Opep restera sous pression au cours des prochaines années, selon les conclusions d’un projet de rapport interne du cartel révélé, ce mercredi 4 novembre, par l’agence Reuters.
L’offre de brut de l’Opep devrait légèrement reculer jusqu’en 2019 par rapport à son niveau de cette année, sauf ralentissement plus rapide qu’attendu de celle des producteurs rivaux, dont font partie les États-Unis et la Russie, selon la même source.
Les ministres des pays de l’organisation doivent se réunir le 4 décembre à Vienne pour décider d’une éventuelle prolongation de la stratégie actuelle, qui vise à faire baisser les cours pour pénaliser l’offre des pays dont les coûts de production sont supérieurs à ceux de l’Opep, ajoute Reuters.
Le projet de rapport conforte le scénario selon lequel cette politique finira par profiter à la part de marché de l’Opep en faisant baisser la production de pétrole de schiste et de gaz naturel liquéfié à partir de 2020.
Par ailleurs, le rapport de l’Opep contient en annexe des commentaires de l’Algérie et de l’Iran. Ces derniers ont recommandé au cartel de revenir à son ancienne stratégie, en revoyant à la baisse le plafond de production de l’Opep. « Parvenir à un accord sur un prix du pétrole juste et raisonnable pour les six à douze prochains mois » est l’une des étapes que l’Iran recommande à l’Opep, en ajoutant que « le plafond de production de l’Opep devrait être fixé à des intervalles de six ou douze mois ».
La stratégie du cartel jusqu’à maintenant était de maintenir un plafond de production élevé afin de forcer les producteurs de gaz de schiste américains à mettre la clé sous la porte. Cette stratégie a cependant eu pour conséquence une chute brutale des cours du pétrole, pratiquement divisés par deux, affectant ainsi les revenus de plusieurs pays membres de l’Opep, dont l’Algérie. Les ministres de l’Énergie des pays membres du cartel doivent se réunir le 4 décembre prochain pour décider de continuer ou non cette stratégie.
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