Le département du Trésor américain a ouvert une enquête afin de comprendre pourquoi les membres de l’État islamique roulent-ils tous en véhicules tout-terrain Toyota. L’information a été révélée par la chaîne américaine ABC News et rapportée par Le Point. L’interrogation des autorités américaines est née des images de propagande marquantes de Daech, où l’on voit de longues lignes de véhicules Toyota Hilux ou Land Cruiser, relativement neufs et généralement recouverts de sable, roulant l’un derrière l’autre.
Le constructeur japonais a immédiatement réagi à l’annonce en indiquant ne pas avoir connaissance d’une quelconque violence de son règlement de la part de ses distributeurs. Un règlement qui stipule que les distributeurs doivent s’assurer, entre autres, que le véhicule ne sera pas utilisé comme engin de guerre, comme c’est le cas actuellement pour ces pickups et 4×4.
Toyota a précisé, en outre, qu’il n’a pas le contrôle sur le marché noir des produits commercialisés et a indiqué qu’il se tenait prêt à collaborer à l’enquête menée par les États-Unis.
L’objet de l’enquête sera donc de déterminer la provenance de ces Toyota ayant atterri chez l’État islamique. Une piste sérieuse laisse penser qu’il s’agirait de parties tierces soutenant Daech qui achèteraient ces véhicules pour ensuite les fournir à l’État islamique. Le problème n’est, par ailleurs, pas récent. Depuis plusieurs années des interrogations existent sur la provenance des Toyota Hilux utilisées par les milices armées, un véhicule semble-t-il particulièrement apprécié pour sa grande robustesse. Selon le site Usine Nouvelle, un rapport de 2014 aurait même révélé que les États-Unis avaient livré 43 véhicules de la marque japonaise aux rebelles syriens, dont certains se sont révélés, depuis, être des membres de l’État islamique.
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