L’inauguration de la nouvelle agence à El Aurassi annonce-t-elle une offensive commerciale ? Au-delà de la qualité de cette agence, cela s’inscrit clairement dans une volonté d’investir et de nous montrer plus à Alger. C’est aussi une montée de gamme sur les produits de la ligne entre Paris et Alger. C’est un signe fort, d’autant plus qu’elle est dans un endroit symbolique comme l’hôtel El Aurassi et çà semble plaire à nos clients, puisque depuis que l’agence a ouvert, les ventes ont doublé. Avez-vous installé un dispositif spécial pour la saison estivale ? Air France s’est toujours inscrite dans la durée et la pérennité dans sa relation avec l’Algérie. Nous avons repensé d’abord la classe économique, ce qui nous a amenés à avoir 4 vols par jour et pendant l’été, on a rajouté de la capacité tant sur Paris en passant à 5 vols par jour que sur Marseille, où on va voler 5 fois par semaine. On a repris cette ligne au regard de la forte demande et depuis le 14 juillet dernier, l’ouverture par Transavia, notre compagnie low cost, de Lyon (2 vols par semaine pour le moment et qui passera à 3 au moins en septembre). Quelles sont justement vos ambitions pour Transavia? C’est une compagnie qui opère dans des conditions low cost et ça correspond à une forme de demande très particulière adaptée à cette formule. Un passager Air France part lundi à Alger, la semaine suivante ira au Brésil, mais le week-end, il peut avoir des attentes différentes en matière de coût, de services et de facilités digitales. Le même passager pourra aller à Alger, à Marrakech et amener ses enfants. Elle est inscrite dans la gamme des produits Air France. Il y a des bases de Transavia dans la province française, on a pensé que c’est une occasion pour voler dans des situations économiques par rapport à une demande précise vers l’Algérie. La croissance est là, pourquoi laisser la place aux autres compagnies low cost, nous avons des atouts : après tout, les passagers Air France-KLM ont des mails à travers la carte Flying Blue et peuvent servir à acheter des billets à Transavia. C’est complémentaire. La concurrence est de plus en plus rude et Air France sort ses armes. C’est exact. La gamme de produit à travers Transavia répond à des objectifs tracés pour les court et moyen-courriers Europe et Afrique du Nord. En ce qui concerne le long courrier, nous devons faire les efforts nécessaires en matière économique pour être performant. Il y a une deuxième question, cela a trait aux conditions de la concurrence qui nous pose un petit problème, puisqu’elles ne sont pas tout à fait les mêmes du côté du Golfe et de l’Europe. Ce sujet sera soumis aux autorités européennes et françaises (transparence, réciprocité et condition de la concurrence). Comment voyez-vous l’avenir de l’aérien ? L’aérien vit au rythme du développement des échanges internationaux et de l’économie mondiale. L’année dernière, çà a été un peu difficile, la crise pétrolière a beaucoup ralenti les échanges. On peut estimer qu’il y a des marges de développement importantes. L’avenir du transport aérien passera par des reconsolidations et des renforcements d’alliances ou des joint-ventures puissantes. K. B.
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El Watan