L’Assemblée populaire nationale (APN) a adopté à la majorité, ce mardi, l’avant-projet de loi sur l’import-export.
La séance plénière consacrée à l’adoption du texte de loi s’est déroulée dans la sérénité, a contrario de la séance de présentation où le ministre du commerce, Amara Benyounes, a été criblé de critiques de la part des députés FLN et islamistes. Les premiers lui reprochaient notamment l’opacité qui entoure l’application de la nouvelle loi.
Pourtant, au sortir de la plénière, le ministre expliquera qu’il « ne vit pas cette adoption comme défaite ou victoire, comme combat ou conflit avec l’Assemblée nationale ». À ses yeux, « c’est une assemblée pluraliste où il y a eu un débat libre, démocratique et transparent et comme nous sommes en démocratie, la majorité a eu le mot de la fin ».
« Je remercie, dit-il, l’ensemble des députés qui ont participé aux débats malgré le fait qu’il y a eu par moment de petits dépassements, mais c’est ça aussi la démocratie et nous sommes tous en apprentissage de la démocratie ». De son propre avis, « s’il y a une victoire, c’est celle de l’économie nationale ».
Interrogé à propos de la liste des produits concernés par les licences d’importation, le ministre indiquera qu’elle sera définie à travers une commission mixte comprenant le ministère du Commerce, de l’Agriculture, de l’Industrie et des Finances, à l’issue de l’adoption de l’avant-projet de loi par les sénateurs. « C’est cette commission qui délivrera la licence aux produits » a-t-il indiqué tout en précisant que « dans le commerce externe, le principe sera la liberté et l’exception sera la licence ».