Le haricot vert à 500 dinars le kilo, l’ail à 1 800 DA, la banane dépasse les 800 DA : les prix de certains fruits et légumes sont devenus fous. Au marché des fruits et légumes Réda Houhou d’Alger centre, tout est cher. La tomate et la courgette sont affichées respectivement à 150 et 180 dinars le kilo. Même les légumes de saison sont touchés par la flambée comme les petits pois (140 DA), l’artichaut (150 DA).
Le record de la hausse est battu par l’ail dont le prix dépasse 1 800 DA le kilogramme. Du jamais vu ! Par conséquent, les ménages se contentent d’acheter quelques gousses pour l’assaisonnement de leurs plats. L’ail local, qui vient de faire son entrée sur le marché, est proposé à 300 DA le kilogramme, mais les quantités restent insuffisantes pour le rééquilibrage du marché. La hausse du prix de l’ail a même inspiré les internautes sur les réseaux sociaux où des dessins montrant des époux offrant à leurs épouses des gousses d’ail à la place des fleurs à l’occasion du 8 mars foisonnent. Le haricot vert est non seulement cher, mais il a quasiment disparu des étals. « Il n’y a pas assez sur le marché, c’est ce qui explique son prix trop élevé », explique un commerçant.
Outre les légumes, les fruits sont également touchés par la flambée. La pomme algérienne oscille entre 180 et 600 DA le Kg, la poire est proposée à 550 DA. Pour l’orange, un fruit de saison, son prix varie entre de 80 DA et 250 DA le kilo, selon la qualité. Les fruits exotiques ont quasiment disparu des étals. Et lorsqu’ils sont disponibles, ils sont hors de prix. La banane par exemple s’affiche à plus de 700 DA. Chez certains commerçants, elle est cédée à 850 DA. Le kiwi est un peu plus cher, son prix s’approche des 1 000 DA le kilo. Des produits hors de portée de la majorité des Algériens. Le blocage des importations des fruits et légumes est l’un des facteurs à l’origine de la hausse vertigineuse de certains produits.
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L’Association de protection du consommateur (Apoce) dénonce la spéculation et l’appétit féroce des commerçants qui se sucrent sur le dos des consommateurs. Son président, Mustapha Zebdi a expliqué à TSA que « la marge bénéficiaire de certains légumes et fruits dépasse le prix du produit lui-même », accusant des commerçants « véreux de profiter de cette conjoncture » pour augmenter les prix.
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