Après sont arrestation hier en milieu de journée par des mutins, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a fini par démissionner. Les putschistes, se retrouvant de facto à la tête du pays, ont décrété un couvre-feu et la fermetures des frontières.
« Si aujourd’hui il a plu à certains éléments de nos forces armées de conclure que cela devait se terminer par leur intervention, ai-je réellement le choix ? M’y soumettre, car je ne souhaite qu’aucun sang ne soit versé pour mon maintien aux affaires », a déclaré Ibrahim Boubacar Keïta, lors de son ultime prise de parole hier soir depuis le camp de Soundiata Keïta, une garnison située à quinzaine de kilomètres de la capitale du pays, Bamako.
Les putschistes ont appelé à une transition politique civile. Dans une intervention télévisée, un représentant des putschistes a déclaré que l’objectif de l’opération était « d’éviter au pays de sombrer ».
S’exprimant au nom du Comité national pour le salut du peuple (instance mise en place par les putschistes suite à l’arrestation d’Ibrahim Boubacar Keïta), le porte-parole de cette instance a annoncé la fermeture de « toutes les frontières aériennes et terrestres ». Un couvre-feu a également été instauré de 21h à 05h du matin jusqu’à nouvel ordre.
Et d’ajouter que « la continuité des services publics sera assurée par ceux qui en ont droit au regard des textes en vigueur. Nous ne tenons pas au pouvoir, mais nous tenons à la stabilité́ du pays qui nous permettra d’organiser dans des délais raisonnables consentis, des élections générales pour permettre au Mali de se doter d’institutions fortes capables de gérer au mieux notre quotidien et restaurer la confiance entre les gouvernants et les gouvernés. »
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