Importation de viandes rouges et les prix des fruits et légumes : Le grand paradoxe

Le ministre du Commerce, Saïd Djellab, a annoncé hier, à partir de Bouira, l’ouverture d’enquêtes sur l’importation des viandes et surtout la tenue d’un conseil regroupant les différents parties du gouvernement visant la normalisation des prix. Les marchés de fruits et légumes n’ont pas dérogé à la règle cette année encore puisque les prix enregistrent une envolée inégalée. Dix jours sont passés depuis le début du mois de Ramadhan et la situation reste inchangée, et ce, en dépit des assurances du ministre de Commerce garantissant une stabilité des prix. Lors de sa visite, hier, dans la wilaya de Bouira, Saïd Djellab, qui a constaté de visu l’envolée sans précédant et inexpliquée des prix de fruits au niveau du marché quotidien de la ville, n’a pas été convaincant dans ses déclarations quant à cette situation devenue coutumière. Le ministre du Commerce a annoncé d’autres mesures visant la régulation des prix et surtout à mettre fin à la spéculation. Il a souligné la tenue prochainement d’un conseil auquel prendront part les services de son ministère, de et de ceux l’Agriculture et des Collectivités locales afin, dit-il, de «normaliser les prix». Des commerçants ont signifié au ministre que les prix n’ont jamais été stables. «La courgette a été cédée hier à 80 DA et le prix a augmenté pour atteindre 120 DA le kilo aujourd’hui», a affirmé un commerçant en s’interrogeant sur le fait que cette année est pourtant bonne en termes de pluviométrie et la région enregistre une abondance de produits agricoles. Par ailleurs, les prix des viandes blanches et rouges sont aussi hors de portée. M. Djellab, qui a appelé les commerçants à baisser les prix, notamment ceux du poulet atteignant 380 DA le kilo, a constaté d’autres anomalies liées à l’absence de «toute traçabilité» dans les factures délivrées par les importateurs de viandes rouges, notamment bovines, aux commerçants. Le document ne porte ni l’adresse sociale de l’importateur ni d’autres mentions prouvant que le produit est importé. Face à cette situation suscitant des questionnements, le ministre a décidé de lancer des enquêtes sur cette affaire. La viande rouge importée est cédée, selon les commerçants, à 1180 DA le kilo au niveau du marché de gros, alors que son prix ne devait pas excéder les 700 DA au niveau des boucheries.  

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