Le ministère de la Santé tente d’imposer aux médecins résidents le respect du service minimum. Après la répression dont certains d’entre eux ont subis lors d’une manifestation organisée devant l’APN il y a deux jours, les protestataires ont menacés de ne plus assurer de garde ni aux urgences, ni au niveau des services, à partir du 29 avril. En d’autres termes, le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) a décidé de ne plus observer le service minimum. A cet effet, dans une note adressé par la tutelle, hier, à l’endroit des directeurs de wilaya de la santé et ceux des CHU, il est signalé que « le service minimum obligatoire est organisé au sens de l’article 38 de la loi 90-02 du 5 février 1990 relative à la prévention et au règlement des conflits collectifs de travail et à l’exercice du droit de grève dans les domaines ci-après énumérés : services hospitaliers de garde, des urgences et de distribution de médicament ». Le ministère demande ainsi aux destinataires de cette lettre de procéder à la « réquisition » des médecins résidents. Cela va-t-il suffire pour faire plier les résidents, en grève depuis maintenant six mois ? Peu évident, dans la mesure où les syndicalistes du Camra ont évoqués à maintes reprises la possibilité d’y aller vers des démissions collectives si jamais leurs revendications ne sont pas prises en charge. La situation risque donc de se compliquer d’avantage.
Elyas Nour
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