Partenariat public-privé : L’UGTA passe à l’offensive

Une semaine après la signature de la charte relative au partenariat public-privé, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) part à l’offensive. Interventions médiatiques, réunions explicatives et déclarations publiques, la centrale syndicale mène une véritable campagne de vulgarisation de cette charte afin de rassurer les plus réticents, notamment sur le risque d’une privatisation massive des petites et moyennes entreprises publiques. Des craintes ont d’ailleurs été exprimées même par le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, qui a dû discuter avec le premier responsable de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd. Dans une déclaration publique, la direction nationale de l’UGTA met en avant «la mondialisation féroce qui, avec ses répercussions néfastes, n’épargne aucune économie en voie de développement». Elle explique cette charte par la nécessité de préserver et de faire épanouir l’économie nationale. Pour l’UGTA, «le moment est opportun et important pour défendre sans aucune restriction les fondements de notre économie», dans un contexte marqué par la montée du protectionnisme aux pays développés qui «ne cessent de protéger leur économie pour le bien de leurs populations». La centrale syndicale, qui répond ainsi aux critiques de certains qui l’accusent de cautionner un plan de bradage des PME publiques, assure que «cet engagement est éminemment un acte patriotique qui concerne tous les partenaires : gouvernement, UGTA et patronat, pour donner toute sa pérennité à notre économie nationale, autonome et souveraine». La direction de l’UGTA estime que «ce défi interpelle notre fierté ancestrale et nos sentiments vis-à-vis de notre patrie». «Notre qualité de partenaires, poursuit-on, nous engage collectivement pour conforter l’édification de notre économie nationale par la protection de notre production, source réelle de la croissance et de la consommation nationale.» L’UGTA assure que la charte relative au partenariat public-privé, ratifiée le 23 décembre dernier, «a pour souci de préserver et de promouvoir notre économie et constitue le socle de la garantie de la création d’emplois, des avancées sociales des travailleurs et des retraités et de leurs familles». L’organisation dirigée par Abdelmadjid Sidi Saïd affirme qu’elle reste fidèle à ses valeurs. «Cette conviction de notre organisation syndicale n’est nullement un renoncement de nos valeurs mais une maturité de notre responsabilité quant à notre engagement historique de construire et de consolider avec ses partenaires, gouvernement et patronat, notre économie nationale, seule source de l’assise d’une dimension sociale dans tous ses compartiments», précise la direction de la centrale syndicale dans un communiqué, soulignant ainsi que «cette nouvelle stratégie économique patriotique constitue une avancée dans la complémentarité, mais également une consolidation du dialogue social, socle de la stabilité sociale dans notre pays». Abdelmadjid Sidi Saïd devrait expliquer davantage la portée de cette charte au secrétaire général du FLN, qu’il rencontrera mardi prochain au siège de l’ex-parti unique.

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