Comment la Banque d’Algérie veut lutter contre les taux d’intérêt excessifs

La Banque d’Algérie (BA) a donné instruction aux banques et établissements financiers afin de limiter les taux d’intérêt trop élevés et éviter qu’ils ne deviennent « excessifs. » Le président de l’Association des banques et établissements financiers (Abef) déclarait hier, dimanche 8 janvier, que les modalités de fixation de ces taux sont « en voie de finalisation ».

Comment calculer ces taux excessifs ?

Des discussions sont en cours entre la banque centrale du pays et les établissements de la place, notamment à travers l’organisation de journées d’études, afin d’apporter des éclaircissements aux banques du pays sur les modalités d’application, indique une source proche du dossier contactée par TSA.

Dans son instruction datée du 1er septembre, la BA fixe certaines des règles et des indicateurs (formules mathématiques) pour déterminer des taux d’intérêt à ne pas dépasser. Elle travaille justement pour fixer ce seuil, indique une source bancaire.

Pour l’instant, ils ne sont pas encore définis, affirme la même source. Il faut tout d’abord déterminer les données du taux annuel effectif global (TAEG). C’est-à-dire que les banques et l’institution monétaire nationale doivent se mettre d’accord sur le mode de calcul et les éléments constitutifs des taux de chaque banque (différent d’un établissement à l’autre).

Par la suite, la BA travaillera à déterminer « un taux excessif ». Selon nos informations, la banque centrale calculera une moyenne des taux appliqués par les différents établissements financiers. Elle communiquera ensuite ce taux, avec un « gap » (soit une marge). Les banques devront alors se conformer à ce maximum, qu’il ne faudra pas dépasser, précise notre source. L’institution monétaire procédera alors à une actualisation semestrielle de ces taux, conclut-elle.

Le type de crédits concernés

L’instruction de la Banque d’Algérie va plus loin et détermine les catégories d’opérations concernées par ce « plafonnement » de taux d’intérêt. Il s’agit des découverts ; des crédits à la consommation ; les crédits à court, moyen et long terme ; les crédits de financement à l’habitat ainsi que le leasing, détaille la BA.

Ainsi, lorsqu’un client se présentera à une banque pour demander un prêt pour l’achat d’un véhicule (éligible au crédit à la consommation), ou un logement, les taux d’intérêt ne pourront excéder un certain niveau, déterminé par la Banque d’Algérie.

Il en sera de même pour une entreprise, par exemple, qui contractera un crédit pour le financement de ces investissements ou pour une avance sur trésorerie. Une manière pour la Banque d’Algérie de protéger le consommateur et l’économie en général contre des pratiques abusives.

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