L’entraîneur de Bourrada règle ses comptes avec Berraf et Brahmia

Dans une conférence de presse qu’il a animée ce mercredi au niveau du Cercle sportif de Dely Brahim, l’entraîneur du décathlonien Larbi Bourrada, en l’occurrence Ahmed Mahour Bacha, a réglé ses comptes avec le président du Comité olympique algérien (COA) et le chef de la délégation algérienne aux JO de Rio, Amar Brahmia.

« Berraf et Brahmia ne cessent d’invectiver et d’insulter les gens alors qu’ils dirigent une instance morale qui est le COA. Tout le monde me connaît et connaît mon passé d’athlète et d’entraîneur. Tout le monde connaît aussi le passé de Berraf et de Brahmia qui n’a donné aucune preuve sur les accusations proférées à mon encontre et à l’encontre d’autres sportifs. Il n’a même pas eu le courage de nous citer. Je tiens à m’exprimer et c’est à l’opinion publique de juger. Je ne veux pas qu’on connaisse les mêmes problèmes à l’avenir. C’est mon objectif. Je ne fais pas de politique et je n’ai pas d’autres visées ou objectifs », dira Mahour Bacha, avant d’enfoncer davantage le clou.

« Deux responsables font ce qu’ils veulent de l’argent du COA, Berraf et Brahmia. Il n’y a aucune transparence alors que toutes les décisions doivent être prises par le Bureau Exécutif, pas par la commission de la préparation olympique. Les membres du Bureau ont été marginalisés. On a enlevé le pouvoir de décision aux responsables du ministère, des fédérations et aux membres du Bureau Exécutif du COA pour le donner à ces deux personnes », tonne Mahour Bacha, avant de se défendre sur les accusations de dopage qui pèse sur lui et de s’expliquer pour la première fois sur les cas de Bouraâda et de Zahra Bouras, contrôlés positifs et suspendus pour deux ans en 2012.

« C’est Brahmia, le dopeur, pas moi »

« Je ne suis pas un dopeur et je ne suis pas responsable de ce qui s’est passé en 2012 avec Bouraâda et Bouras. Je ne suis pas coupable au même titre que les athlètes. Je ne suis pas fou pour donner un produit dopant à mes athlètes, surtout la stanozolol qui reste dans le corps de 8 à 16 mois. Bouraâda et Bouras ont été soumis à des contrôles inopinés de l’IAAF et de l’Agence mondiale antidopage de 2009 à 2012. Ils ont subi plusieurs contrôles et tous les résultats ont été négatifs. Ils ont été victimes d’un complot en 2012. On avait mis de la stanozolol dans trois médicaments de mes athlètes, qui se trouvaient au niveau de l’infirmerie du SATO. Cette infirmerie a une porte métallique. Deux autres personnes ont le double de cette clé et je ne peux révéler leurs noms. Deux mois après, un autre athlète a été contrôlé positif. Cet un athlète handisport propriétaire d’une salle de musculation à Boufarik, qui lui a vendu le médicament. J’ai fait sa connaissance et il m’a confié qu’il a des doutes sur deux personnes avant de disparaître dans la nature. J’ai déposé une plainte contre lui. Une enquête a été ouverte et cet athlète a été convoqué à trois reprises, mais il ne s’est jamais présenté et il n’a pas été inquiété par la justice. Le dossier a été clos sans connaître toute la vérité sur cette affaire », a raconté Ahmed Mahour Bacha.

« Brahmia a affirmé lors de sa conférence de presse que je ne devais pas être aux JO, sans oser citer mon nom, alors que je ne suis ni sanctionné, ni suspendu pour dopage. On n’a aucune preuve contre moi », a-t-il ajouté avant de révéler que trois athlètes de Brahmia avaient refusé de faire des contrôles antidopage en 2011 et ils ont eu un avertissement de l’IAAF.

« J’ai payé 17 000 euros de ma poche pour Bouraâda »

« J’ai des preuves. Je tiens aussi à dire que Brahmia l’entraîneur n’a remporté qu’une seule médaille d’or grâce à Khaldi en 2001 alors qu’il a dépensé des milliards de centimes », a-t-il précisé, avant de révéler également qu’il a payé de sa poche 17 000 euros pour la prise en charge de Bouraâda lorsqu’il était suspendu deux ans pour dopage. « Brahmia a déclaré que Bouraâda a été abandonné, ce qui est faux. Le COA lui a payé un stage ou deux, pas plus. J’ai supplié les responsables du COA pour nous financer ces stages », dira Mahour Bacha, qui appelle solennellement le ministre de la Jeunesse et des Sports à reprendre la gestion du sport et des athlètes de haut niveau.

« Le MJS doit reprendre la gestion du sport national »

« L’État et le MJS doivent reprendre et récupérer la gestion du sport algérien et des athlètes de haut niveau, pris en otage par une ONG, le COA en l’occurrence. L’athlétisme produit toujours des athlètes de la trempe de Makhloufi, Lahoulou et Bouraâda, mais on les perd faute d’une bonne prise en charge, de moyens et d’infrastructures. Makhloufi a raison et je suis d’accord avec lui. Il y a beaucoup de problèmes et de dysfonctionnement. Je tiens toutefois à préciser que je n’avais pas de contacts avec lui à Rio. Je n’ai jamais été dans sa chambre au village olympique. Personne ne l’a manipulé. Je vais transmettre un rapport au DTN et je vais demander à être reçu au MJS », a t-il affirmé, tout en soulignant qu’il ne s’est pas encore séparé avec Bouraâda qui mérite une prise en charge à l’étranger et un staff bien étoffé pour améliorer ses performances.

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