Dalil Boubakeur, grand absent du débat sur l’islam en France

La journée de consultation sur l’islam de France, organisée lundi 29 août par le ministre français de l’Intérieur, a rassemblé plusieurs responsables musulmans dont Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris. Sur les photos publiées par la presse française, on aperçoit Anouar Kbibech, président du Conseil français du culte musulman (CFCM) et le recteur de la mosquée de Paris entourant Jean-Pierre Chevènement, premier président de la fondation pour l’islam de France. Dalil Boubakeur s’est vu confier la présidence d’un « conseil d’orientation composé de 20 à 22 personnes », chargé de « définir les projets à financer », selon Abdallah Zekri, secrétaire général du Conseil français du culte musulman.

Bien qu’il soit une figure prépondérante et jusqu’à maintenant très médiatisée de l’islam en France, le recteur de la Grande mosquée de Paris est pourtant resté silencieux ces dernières semaines. Notamment sur l’affaire du burkini qui a fait les choux gras de la presse française et internationale.

Sur ce sujet, la Grande mosquée de Paris, financée à hauteur de deux millions d’euros par l’Algérie, s’est fendue d’un communiqué publié sur son site internet, se félicitant de la « décision exemplaire » du Conseil d’État. À ce jour, le recteur de la mosquée de Paris n’a pas non plus réagi sur les actes islamophobes récents, et notamment l’affaire très médiatisée de ce restaurateur refusant de servir deux femmes musulmanes.

En fait, la voix de Dalil Boubakeur devient de plus en plus inaudible. Très critiqué pour son soutien à Christian Estrosi lors des régionales de décembre 2015, le recteur de la Grande mosquée de Paris semble se faire plus discret. Il faut dire qu’à l’époque, ce soutien controversé avait quelque peu isolé Dalil Boubakeur, qui subit de violentes critiques. Dalil Boubakeur déclarait pour sa part qu’il s’agissait d’un soutien « strictement personnel, (qui) n’engage ni l’Algérie, ni les Algériens et encore moins les musulmans vivant en France ».

Aujourd’hui président de la région Paca et adjoint au maire de Nice, Christian Estrosi ne manque pas une occasion d’attaquer l’islam et les musulmans. Il est en première ligne dans l’affaire du burkini, dénonçant ce lundi un abandon des maires par le gouvernement français après la décision du Conseil d’État. Avant le burkini, Christian Estrosi s’était illustré sur un dossier encore plus grave, en s’opposant à l’ouverture d’une mosquée à Nice. Des élus de l’opposition ont dénoncé un acharnement contre les musulmans et une « affaire strictement politique ».

La Grande mosquée de Paris est gérée par une société des Habous de droit français. L’Algérie lui assure un financement de deux millions d’euros par un an.

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