Noureddine Bedoui, le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales n’a pas apprécié le boycott par l’opposition de l’adoption du projet du code électoral ce jeudi à l’APN.
« Le débat doit se faire à l’intérieur et non à l’extérieure des institutions », a-t-il déclaré à la presse ce jeudi 30 juin à l’APN. Le ministre veut mettre l’opposition devant le fait accompli : « Le nouveau code électoral a été adopté par la majorité et initié par le président de la République élu par la majorité du peuple », lance-il. Pour lui, l’opposition doit « apprendre» à accompagner la majorité parlementaire dans des situations similaires.
Décidément très gêné par la mobilisation de l’opposition, Bedoui rappelle que de toute manière, cette dernière a été absente lors de l’adoption de la nouvelle Constitution, qui selon lui, « consacre plus de liberté et plus d’ouverture».
Une orientation qui sera consolidée, annonce le ministre, par les projets de lois qui seront examinés dans les prochaines semaines par le gouvernent. Il cite notamment, « le projet sur les réunions et manifestations publiques, les nouveaux codes de wilaya et des communes, et un projet sur les principes de la démocratie participative ».
Le ministre affirme que le gouvernement n’a nullement l’intention d’écarter l’opposition du jeu politique à travers les deux articles controversés 94 et 73. « Nous souhaitons bien au contraire impliquer davantage les partis dans la vie politique en dehors des rendez-vous électoraux ». Ceux qui sont contre cette idée « ont certainement d’autres arrière-pensées », dit-il.
Bedoui a enfin défendu la démocratie algérienne, et le multipartisme en Algérie. Concernant la haute instance de surveillance des élections, il atteste « que ce mécanisme est inexistant « même dans certains pays les plus démocratiques ».
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