L’option de la poursuite de la dépréciation du dinar face aux principales devises étrangères se confirme. Ce mardi, la monnaie nationale a enregistré un nouveau record historique à la baisse face au dollar dans les cotations interbancaires officielles fixées par la Banque d’Algérie. À 110,62 dinars, le dollar est à son plus haut niveau depuis la création du dinar. L’euro se maintient également à un niveau très élevé à 123,10 dinars.
Depuis le 31 mai 2014, le dollar a gagné 40% par rapport au dinar. L’euro s’est apprécié de 15% durant la même période qui correspond également au début de la crise née de la chute des prix du pétrole. Ce qui donne une confirmation de la politique de dépréciation ciblée pratiquée par les autorités pour compenser la chute des prix du pétrole – libellés en dollar – et réduire artificiellement le déficit budgétaire colossal.
Théoriquement, le dinar va poursuivre sa dégringolade face au dollar de manière accentuée et à un degré moindre contre l’euro. En plus du nécessaire équilibre budgétaire, le dinar est « nettement surévalué », de l’avis même du FMI.
Mais le FMI met en garde contre les résultats potentiellement éphémères de cet outil de dépréciation monétaire : « les gains budgétaires ne seront durables qu’à condition que les dépenses, notamment la masse salariale publique n’augmentent pas sous l’effet de la dépréciation ». Comprendre : il ne faut pas augmenter les dépenses, notamment les dépenses de salaires, ce qui implique un gel, voire une baisse des salaires et des recrutements dans la fonction publique. Les années qui arrivent s’annoncent difficiles pour les Algériens.
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