Cette visite de notre ministre à Damas, avec une délégation importante, est un signe courageux de la diplomatie algérienne en particulier et de l’État algérien en général. Aucun pays arabe n’oserait faire une telle démarche de peur de fâcher le grand ogre américain et le gros faucon saoudien qui s’adonnent tous les deux à des jeux pervers et peu clairs au sujet des guerres qui ravagent le Moyen-Orient : Syrie, Irak et Yémen.
Les USA louvoient parce que c’est la nature du président Obama dont le trait caractéristique est l’hésitation et parce que le congrès est partagé entre colombes et faucons ; malgré le refus du peuple américain de faire la guerre. En attendant, ces pays vivent des guerres atroces, meurent de leurs blessures, de faim et d’errance migratoire, dans une indifférence totale; car ni l’attitude de Mme Merkel qui récupère un million de réfugiés au nom de la bonne charité chrétienne, mais au fond elle fait un horrible trafic de personnes humaines pour des raisons d’intérêts économiques sordides. Elle capte ainsi les cerveaux que la Syrie, qui possède le meilleur enseignement dans le monde arabe, a formés pendant des années. Gratis !
Les Saoudiens, eux, ne louvoient pas. Ils veulent un autre Moyen-Orient dont ils seront les seuls gendarmes qui géreront cette partie du monde au fil de l’épée tel que le préconise leur constitution qui a été rédigée par le sanguinaire Ibn Wahhab et qui permet à cet État rétrograde de décapiter les délinquants tous le vendredis et tous les lundis, en place publique et devant un public nombreux avide de sang.
Ces Saoudiens-là ne lâcheront pas le Yémen voisin qui leur est doctrinalement opposé depuis des siècles, parce que le Yémen pré et post islamique était un pays civilisé, urbanisé et quasi libertaire (ce sont les Yéménites qui ont construit les premiers immeubles dans l’histoire de l’humanité alors que les Saoudiens en étaient à bivouaquer sous leurs tentes !), ni La Syrie trop laïque et trop moderne, ni l’Irak frontalier et habité par cette » racaille » chiite majoritaire.
C’est pour cette raison que le voyage de Messahel à Damas et les félicitations envoyées par Abdelaziz Bouteflika à Bachar el-Assad, à l’occasion du 70e anniversaire de l’indépendance de la Syrie, sont un véritable défi aux prédateurs du monde entier.
Car les Algériens n’ont pas oublié qu’ils ont « les damnés de la terre », pendant leur guerre d’indépendance !
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