Comme Ahmed Ouyahia, Amara Benyounes n’a pas pris part, mercredi 30 mars, au rassemblement de soutien au président Bouteflika organisé par Amar Saâdani à la Coupole du 5-juillet. Mais contrairement au chef du RND qui a boycotté le rassemblement à cause de ses divergences avec le patron du FLN, le secrétaire général du MPA a une bonne excuse : il était à Paris, officiellement pour préparer la campagne des législatives de 2017, mais aussi soigner sa stature internationale en multipliant les interventions dans les médias français.
Hier à 18 heures, Amara Benyounes était l’invité de BFM Business, une chaîne d’information économique. L’ancien ministre du gouvernement Sellal a évoqué la situation économique difficile de l’Algérie, qui « a perdu un peu plus de 70% » de ses recettes en devises « ces deux dernières années » du fait de la chute des prix du pétrole. « Il y a urgence à réduire cette dépendance à l’égard des hydrocarbures (…) Mais c’est plus facile à dire qu’à faire », a-t-il reconnu.
Succession de Bouteflika
Amara Benyounes a critiqué le climat des affaires « parmi les plus mauvais au monde ». Il a dénoncé la corruption, l’accès difficile au foncier industriel, le système bancaire et la politique actuelle de subventions des produits. Il a dénoncé le secteur informel qui représente « 60% de l’économie ». « C’est le cancer de l’économie algérienne. Il faut que la loi s’applique. C’est une vraie menace pour notre économie », a expliqué l’ancien ministre du Commerce.
S’il s’inquiète pour l’économie, Amara Benyounes se montre optimiste sur la situation politique. Selon lui, l’intégrisme et le terrorisme ne menacent plus l’Algérie. « Je pense que nous sommes le premier pays à sortir définitivement de l’islamisme politique », a-t-il affirmé. Aujourd’hui, s’il y a une menace « elle est externe », a-t-il ajouté, critiquant au passage le Printemps arabe auquel les Algériens n’ont pas adhéré.
Selon Amara Benyounes, la succession de Bouteflika va « se passer de manière démocratique ». Une affirmation que la journaliste a « du mal à croire ». Sera-t-il candidat en 2019 ? « C’est encore loin 2019. Ce n’est pas d’actualité », a répondu Benyounes, prudent.
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