Certaines chaînes de télévision privées, autorisées au lendemain de l’ouverture contrôlée du champ audiovisuel, se distinguent par des « fautes » qui véhiculent la violence et la discorde. Le constat est de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) dont le président Miloud Chorfi vient d’être démis de ses fonctions.
« Le champ audiovisuel est marqué par l’émergence massive de chaînes de télévision et bien que constituant une plus-value dans moult domaines et divers aspects du quotidien du citoyen, ces chaînes se caractérisent par des grilles de programmes anarchiques » écrit l’ARAV dans un communiqué rendu public ce dimanche via l’agence officielle APS.
Outre les « fautes et défaillances dans la forme et contenu des programmes », l’ARAV constate que « la diffusion à grande échelle d’émissions de proximité à caractère social et politique, laisse entrevoir un mépris flagrant des règles de déontologie professionnelle et des règles d’usages dans le domaine de l’audiovisuel».
« Plusieurs chaînes se sont transformées en tribunes de l’invective et de la diffamation pour des raisons qui, souvent, ne servent ni le citoyen ni la République mais profitent à des cercles réduits et des intérêts personnels », ajoute le texte. «Ce sont là des comportements qui favorisent la violence, sèment la discorde et déstabilisent notre société et notre pays », ajoute-t-elle.
« Les dépassements enregistrés relèvent d’une transgression flagrante des règles de déontologie et tombent sous le coup des lois sur l’information et de l’audiovisuel (…) la persistance de telles défaillances et pratiques irresponsables expose leurs auteurs à des mesures rigoureuses de la part des autorités publiques habilitées », conclut le texte.
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