Le déficit de pluviométrie enregistré durant l’année écoulée ne prédit pas forcément une situation de sécheresse. «Il serait prématuré de déclarer la sécheresse tant que l’année agricole est toujours en cours, et ce, en dépit d’un déficit pluviométrique enregistré durant l’année écoulée», estime ainsi Houria Benrekta, spécialiste en prévisions météorologiques, au cours du forum d’El Moudjahid. «Déclarer une sécheresse est très délicat. Les paramètres de désignation de cet état sont définis par régions, eu égard à la variabilité de la pluie et à la position géographique de la dépression climatique», a-t-elle précisé, citée par l’APS. Mme Berekta a d’ailleurs relevé que les précipitations cumulées ces derniers jours permettent d’évoquer un «déblocage progressif» du déficit pluviométrique, faisant remarquer que «c’est généralement l’ouest du pays qui est pénalisé par la défaillance en pluviométrie». D’autant plus que si le mois de décembre dernier a été marqué par un temps «doux, avec peu de pluie», note-t-elle, les mois d’octobre et de novembre ont connu des passages pluviométriques «très appréciables». De même, le déficit pluviométrique observé en 2015 n’est pas inédit, puisque des épisodes similaires ont été relevés en 2010 et en 2011, rappelle la spécialiste, qui indique que les perturbations climatiques enregistrées en Algérie sont liées à la météorologie mondiale, comme ce fut le cas l’année écoulée, qui a connu une hausse de température moyenne du globe estimée à +0,7°. Et si le déficit en pluie s’élève à un écart négatif très important dans certaines régions, les moyennes nationales s’équilibrent un tant soit peu, puisque des excédents ont été enregistrés, comme dans les wilayas de Tébessa, Constantine ou encore Annaba, tempère pour sa part le directeur de l’ONM, Brahim Ihadadene.
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