COP21 : l’Algérie, spectateur impuissant

La 21e conférence mondiale sur le climat, nommée COP21, s’est ouverte ce lundi 30 novembre à Paris. Avec la participation de 195 pays et la présence de 150 chefs d’État du monde entier, la COP21 est considérée comme la plus grande conférence climatique jamais organisée.

L’Algérie, par le biais du Premier ministre Abdelmalek Sellal, fera acte de présence lors de la COP21. Responsable d’à peine 0.36% des émissions mondiales de gaz à effets de serre, l’Algérie est, au même titre que ses voisins africains, l’un des pays les plus vulnérables aux changements climatiques. La région fait en effet face à des périodes de sécheresses de plus en plus grandes, et notre pays est l’un des 33 pays où le risque de pénurie d’eau est le plus grand. Si le réchauffement climatique venait à ne pas connaître un net ralentissement, la situation pourrait être catastrophique pour toute la zone géographique dans laquelle se trouve l’Algérie.

Face à cette réalité, l’Algérie et les Algériens n’ont que d’autre choix que de se préparer au scénario du pire. Les options sont limitées, mais elles existent. Au même titre qu’elle a réorienté sa mission pour lutter contre le terrorisme, l’Armée algérienne sera probablement appelée, à l’avenir, à venir en aide aux populations qui seraient victimes des catastrophes naturelles récurrentes, causées par le réchauffement climatique. Il faudra réfléchir dès maintenant à établir des structures en vue d’accueillir d’éventuels réfugiés climatiques susceptibles de venir des voisins africains, au même titre qu’il faut dès maintenant se prémunir contre le risque de déplacement vers le Nord de pathologies typiquement subsahariennes comme le paludisme, la fièvre dengue, et les maladies à transmission hydrique (typhoïde, hépatites virales…).

Mais dans la discussion sur le réchauffement climatique, l’Algérie, comme ses voisins les plus vulnérables, est terriblement impuissante. Les cartes sont entre les mains de pays comme les États-Unis et la Chine, premiers pollueurs du monde, mais aussi entre les mains de grandes entreprises, dont les activités et les investissements sont la cause de fortes émissions de gaz à effets de serre. Pour pousser le vice un peu plus, ce sont même ce type de grandes entreprises qui ont financé à hauteur de 20% le budget de la COP21. Difficile dans ce contexte de ne pas être cynique et de ne pas croire que les dés sont déjà pipés.

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