L’Algérie, qui n’est pas un bon pays pour faire des affaires, n’a pas non plus un niveau de créativité extraordinaire. Nous ne sommes pas les auteurs de cette conclusion, c’est le Martin Prosperity Institute qui l’offre dans son étude sur la créativité publiée cette année. Cet institut dépend de la très sérieuse Université de Toronto au Canada.
Dans ce classement mondial qui s’intéresse à la compétitivité, la prospérité et la créativité, l’Algérie est classée à la 102e place sur 139 pays, avec un indice de 0,279, lorsque l’Australie, le premier pays obtient un indice de 0,970.
Savoir grandir
L’étude a opté pour trois critères : la technologie, le talent et enfin la tolérance. Soit les 3T du développement économique précise l’étude. Ce classement couvre tous les secteurs : business (entreprenariat, climat des affaires…) arts, sciences, technologies, emplois créées… L’idée est de mettre de côté les ressources naturelles de chaque pays pour se concentrer sur sa capacité à les faire grandir. Comment chaque pays mise sur son capital créatif dans le savoir, l’innovation, ou encore le talent ? Il semblerait que l’Algérie a encore beaucoup du travail pour transformer et surtout redistribuer sa richesse dans des secteurs adéquats.
Si l’Algérie s’en sort sur le critère « Talent » grâce à un capital humain intéressant, elle doit savoir plus miser sur ce potentiel. Le pays est clairement en retard sur le critère « technologie », notamment à cause de son manque d’investissement dans la recherche et le développement. Quant au critère de « tolérance », qui concerne son acceptation des minorités (religieuses ou sexuelles) ou encore des différentes ethnies, l’Algérie reste dans le bas du classement. Toutefois il est à noter que les données prises en compte se basent sur la période entre 2010 et 2012, il se peut donc que certains critères soient à revoir puisque des évolutions sont à noter depuis ces dates, comme l’arrivée de la 3G par exemple.
Même si la semaine dernière Alger inaugurait le 2ème salon de la créativité, à l’esplanade de Riadh El Feth en présence du Premier ministre, il y a encore du travail pour se hisser en haut du classement canadien, qui, il faut le dire ne fait pas de cadeau aux pays maghrébins. En effet, lot de consolation, ou pas, la Tunisie et le Maroc sont également dans les derniers, avec respectivement la 104e et la 120e place. Alors que les premiers pays sont l’Australie, les États Unis, la Nouvelle-Zélande ou encore le Canada.
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