L’Algérie « ne vit pas une crise de gouvernance », a déclaré ce samedi 31 octobre à Masacara, le secrétaire général du MPA Amara Benyounès. « Nous n‘avons pas de problèmes avec l’opposition et ceux qui appellent à une période de transition, militent en fin de compte pour un coup d’État. Leur appel est antidémocratique et l’Algérie ne vit pas une crise de gouvernance », a déclaré l’ancien ministre du Commerce lors de son premier meeting depuis son éviction du gouvernement en juillet dernier.
Le président du MPA répond ainsi aux partis de la CNLTD qui appellent à une période de transition.
De Gaule et l’indépendance
La rencontre organisée dans le cadre de la célébration de l’anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale le 1er novembre 1954, a permis à Benyounes de rappeler que l’indépendance du pays a été arrachée par le peuple. « Elle n’a pas été offerte par de Gaule comme tentent de le faire accroire certains », a-t-il indiqué.
Abordant la situation politique du pays, il a réaffirmé le soutien de son parti au président Abdelaziz Bouteflika, « qui a permis, grâce à sa clairvoyance, au pays de recouvrer sa stabilité et surtout de dépasser les douleurs de la décennie noire ».
Printemps arabe
Il a estimé que la politique « éclairée » du président de la République, a évité au pays, le complot du printemps arabe, citant dans son intervention les problèmes multiples que vivent des pays qui ont connu ces événements. « Les réformes introduites par monsieur Abdelaziz Bouteflika ont permis au pays de dépasser sans encombre cet épisode trouble de l’histoire des peuples arabes », a-t-il souligné.
M. Benyounes qui a rencontré les militants de son parti à la salle El-feth de Mascara, a remarqué que ceux qui prédisaient la mort de sa formation politique après son départ du gouvernement se sont « trompés lourdement ». « Le MPA est toujours là et nous leur donnons rendez-vous pour les élections de décembre prochain (le renouvellement du tiers des sièges du sénat, NDLR) », a-t-il lancé.
Décennie noire
Le président du MPA a par la suite évoqué la décennie noire en précisant que les terroristes qui ont quitté les maquis ont été en réalité défaits par l’ANP. « Ils n’avaient pas d’autre choix que la reddition », dira-t-il. Dans ce cadre, M. Benyounes a adressé des piques à ceux qui remettent en cause les acquis de la concorde civile et de la réconciliation nationale, en rappelant que la stabilité du pays est une ligne rouge à ne pas dépasser.
Abordant le volet économique, le président du MPA a souligné que le pays a perdu environ 50% de ses rentrées financières en devises, conséquence du recul des prix du pétrole. « Le pays saura dépasser cet épisode grâce à la politique éclairée du président de la République que nous soutenons dans sa démarche », a-t-il estimé.
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