Me Mokrane Aït Larbi est avocat et militant des droits de l’Homme. Il revient sur le dernier mouvement restreint effectué, lundi, par le président dans la République, dans le corps de la justice.
À quelle logique obéit ce mouvement, sachant que parmi les départs figure notamment celui du Procureur général de la Cour d’Alger, Belkacem Zeghmati, considéré comme étant proche de l’ancien patron du DRS, le général Toufik ?
C’est un mouvement banal. C’est une chose qui se passe chaque année. Alors, je n’ai aucun commentaire à faire sur ce point. Il s’agit de quelque chose de banale. C’est le train qui arrive à l’heure.
La nouvelle ordonnance n°15-02 modifiant et complétant l’ordonnance n°155-66 portant Code de procédure pénale, va-t-elle consolider l’autonomie de la justice ?
La justice n’est ni autonome ni indépendante. Alors ce ne sont pas quelques amendements de la procédure pénale qui vont la rendre autonome. Il faut apporter des réformes en profondeur. Avant d’y parvenir, il faut d’abord une volonté politique. La question qui se pose est la suivante : le pouvoir politique veut-il vraiment d’une justice autonome ? Est-ce que des juges, eux-mêmes, se servent de l’indépendance ? Je ne le pense pas.
Le flou entoure toujours le projet de révision de la Constitution…
Je pense que la révision de la Constitution dans la situation actuelle, ce serait une perte de temps et une façon de détourner l’opinion publique nationale des vrais débats, économiques et sociaux, face à la chute du prix du pétrole. Sachant que ce projet ne date pas d’aujourd’hui, il remonte à 2011.
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