Sellal évoque devant les walis le retour à l’endettement extérieur

Le premier ministre, Abdelmalek Sellal, a évoqué, ce samedi 29 août, un éventuel retour à l’endettement extérieur, lors de la réunion gouvernement-walis à Alger.

Il a expliqué à ce propos que « dans le cas où nous serions obligés – et je ne pense pas qu’on le sera – de recourir au marché financier international pour faire un prêt, nous aurons toutes les chances d’obtenir le prêt ». Son argument : « On est à l’aise de ce côté parce qu’on a même prêté au FMI ».

En 2006, l’Algérie avait décidé d’utiliser la manne pétrolière pour rembourser la totalité de sa dette extérieure et de ne plus recourir à l’endettement extérieur.

Évoquant la situation économique du pays, Sellal a dit : « L’équation est très difficile : une baisse dans les moyens financiers, une orientation vers la croissance avec la préservation des acquis sociaux ». Avant de poursuivre : « On a étudié la situation et nous sommes convaincus qu’on va relever le défi parce que nous avons suffisamment de moyens et nous disposons aussi d’une ressource humaine ». Et de réitérer l’engagement de Bouteflika de ne pas affaiblir le pouvoir d’achat des citoyens. « Le président de la République a donné une instruction claire qui consiste à ne pas toucher au pouvoir d’achat des citoyens ».

Plus précis, il indiquera que « l’étalement de la baisse des cours pétroliers aura pour conséquences la contraction des ressources du Fonds de régulation des recettes et l’accroissement de la dette publique interne. La situation est plus tendue pour les finances publiques que pour la balance des paiements ».

Cela plaide « pour des actions en matière de rationalisation des dépenses publiques et le développement du marché des capitaux. Nos marges de manœuvres budgétaires et financières nous permettent d’aborder avec sérénité la situation, mais elles ne doivent pas être avancées pour justifier le statu quo. Il ne faut ni s’alarmer, ni s’endormir, mais bouger dans la bonne direction avec ambition et courage ».

Une croissance de 4,6 % en 2016

Le gouvernement présentera un budget en 2016 qui table sur une croissance « de 4,6 % et dont les dépenses globales seront en baisse de près de 9 % », a expliqué Sellal, en précisant que « le chiffre de 4,6 % n’est pas virtuel mais réel ». Cette situation, a-t-il ajouté, « n’entravera pas la réalisation du programme de logement ou les recrutements dans les secteurs de la formation et de la santé ». « Il vaut mieux compter nos sous mais sans faire caler le moteur économique qui soutient l’emploi et le pouvoir d’achat », a-t-il lancé.

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