Activisme de l’ancien chef de l’AIS : La fuite en avant de Bedoui

Interrogé sur les activités politiques de Madani Mezrag, ancien chef de l’organisation terroriste AIS, le ministre de l’Intérieur, Nouredine Bedoui, s’est montré évasif : «Nous sommes dans un Etat de droit qui fonctionne avec des lois et qui sont scrupuleusement  appliquées.» «Nous sommes dans des institutions officielles basées sur des lois, mais nous ne fondons pas nos réactions sur des déclarations», a-t-il poursuivi. Relancé pour savoir si Madani Mezrag avait sollicité l’administration pour tenir son fameux «camping d’été» dans une forêt à Mostaganem, Le ministre de l’Intérieur a affirmé que son département «n’a reçu ni demande ni accordé d’autorisation». Le ministre est apparu encore plus ambigu quand il a été interrogé sur la possibilité d’une demande d’agrément du parti de l’ancien chef de l’AIS. Il a répondu étrangement qu’il ne va pas «anticiper sur les événements» !  «Je ne peux pas anticiper les événements, je n’interviens pas en mon nom personnel, je représente une institution qui est le ministère de l’Intérieur et quand je suis face à ce genre de situations, j’y réponds à travers les lois de la République qui régissent notre pays». Pour rappel, la classe politique tout comme l’opinion publique ont été «choquées» de voir Madani Mezrag «agir en tout liberté, toléré dans ses actions». Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, a demandé la semaine dernière au ministre  de l’Intérieur de «s’expliquer pour lever toute ambiguïté» : «Je ne comprends pas comment, pour notre université d’été, la wilaya nous a même demandé le programme, alors que Mezrag se réunit dans un maquis sans autorisation.» Visiblement, les réponses de Nouredine Bedoui entretiennent le flou.

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