Ambiance au FLN. L’obligation de paiement par chèque de certaines transactions supérieures à un million de dinars (achats de véhicules, immobiliers…) a provoqué une passe d’arme entre le député M’hamed Dissa et Mohamed Djemai, chef du groupe parlementaire du parti.
Mercredi, le premier a qualifié le second d’affairiste. Mohamed Djemeï « cherche ses intérêts et nous, on cherche les intérêts de l’État et du citoyen. C’est un affairiste qui veut utiliser le groupe parlementaire pour ses besoins et les besoins de gens comme lui », a déclaré l’élu.
Une déclaration qui a irrité Mohamed Djemai. « Je me suis exprimé conformément à ma formation d’économiste parce que je détiens une licence en commerce, un magister en économie et une poste graduation en diplomatie », écrit-il dans une déclaration transmise à TSA.
« J’ai (…) lancé une idée que j’ai voulu soumettre à débat. Ce député, illettré, a saisi l’occasion pour l’insulte et l’invective et c’est une méthode propre aux lâches », ajoute-t-il.
« Je dis de lui que c’est un lâche, parce que durant tout son mandat de député, il n’a jamais pu faire ne serais-ce qu’une intervention en plénière de l’Assemblée populaire nationale pour débattre d’un avant-projet de loi » (sic), poursuit le chef du groupe parlementaire du parti majoritaire qui semble, au passage, ignorer la différence entre un projet de loi et un avant-projet de loi.
« Comment pourrait-il alors avoir l’aptitude de débattre une problématique telle que le paiement par chèque ? », s’interroge M. Djemai. « Et en toute franchise et je ne souhaite en aucune façon rabaisser mon niveau à un député qui n’a même pas le courage et les moyens de débattre des questions inhérentes aux préoccupations des citoyens en hémicycle. Toutes ses interventions sont assimilables à des discussions de café », conclut-il.