Les quelques jours que j’ai passés en Algérie où j’ai rencontré beaucoup de monde, dont des directeurs, des ministres, certains journalistes, des citoyens lambda et des professionnels de divers domaines et horizons, étaient suffisants pour m’amener, cette fois-ci, à assumer mes responsabilités, professionnelles et morales et lancer ce SOS urgent et appuyé.
Mon SOS s’adresse aux enfants libres de l’Algérie, quel que soit leur niveau de responsabilité, pour qu’ils agissent afin de sauver la patrie de la colonisation, du kidnapping et du coup d’État. Et cela en vue de protéger le peuple du mépris et de l’escroquerie pratiqués par le clan qui s’achemine vers l’accomplissement de son plan diabolique au détriment de la volonté populaire.
Tous les indices le démontrent. Et tous ceux qui j’ai rencontrés, y compris les soutiens et les plus proches de l’entourage du Président, sont unanimes à dire que l’Algérie se dirige droit vers l’impasse dans tous les domaines. Malgré cette situation, le clan qui occupe le pouvoir n’acceptera et ne pourra pas partir quels que soient les conditions et les dégâts occasionnés. Il est prêt à vendre l’Algérie et à exterminer tous les Algériens pour rester en place, même après Bouteflika.
Après avoir kidnappé le Président pour le mettre à l’écart de son peuple dans le but de gouverner et de gérer les affaires du pays en son nom, ils ont réussi à prendre l’institution militaire et semer la division en son sein avant de provoquer, peut-être, son implosion plus tard après la perte de sa cohésion et de son équilibre.
Mais, il est certain que les hommes de cette institution n’accepteront jamais qu’elle soit entre les mains d’un seul individu et d’être impliquée directement et d’une manière flagrante dans l’agitation politique. Car, cette institution doit garder sa neutralité vis-à-vis des individus, d’un parti ou d’une partie, parce que l’armée appartient à tous les Algériens, à tous les partis, à toutes les sensibilités et courants.
Ils ont cassé le FLN en excluant tous ceux qui refusent la gestion du parti en dehors de ses structures, avant de l’accaparer afin de rendre facile son exploitation dans la mise en œuvre prochaine de l’agenda prévu. Ce projet consiste à choisir, parmi les membres du clan, un successeur à Bouteflika qui préservera leurs postes et leurs intérêts, avec la complicité des rentiers, dont le nombre ne cesse d’enfler et l’influence d’augmenter.
Ils se sont déjà entendus, dans leurs laboratoires et loin de la volonté populaire, sur le nom de ce successeur. Mais ils annoncent d’autres noms pour faire diversion en attendant le moment idoine pour présenter leur cheval, après le parachèvement de tous les préparatifs et l’élimination de toutes les contraintes susceptibles de les mettre en difficulté.
Ils ont également dominé l’administration et cassé les institutions de la République avec l’installation de leurs hommes à leur tête. Cette stratégie est accompagnée de l’exclusion de toutes les personnes chez lesquelles ils suspectent une opposition à leur projet dans les ministères, les administrations et les entreprises stratégiques qui obéissent désormais à une seule personne. Cette dernière soumet à sa domination des hommes et des femmes qui étaient des modèles en matière de loyauté à la République et ses institutions.
Ils ont réussi à renforcer l’influence des milieux d’affaires avec qui ils se sont alliés avant de les propulser au-devant de la scène. Ils sont également parvenus à élargir le cercle des rentiers et à acheter les consciences de beaucoup d’Algériens, en dépit de la baisse des recettes pétrolières et la multiplication des difficultés qui pèsent sur l’économie nationale. Ils ont réussi à faire taire les voix de tous les contestataires et à éteindre des milliers des protestations sociales et professionnelles ayant secoué tous les secteurs en distribuant la rente et en recourant à l’intimidation et des accusations de traîtrise. Dans la mise en application de cette stratégie, les membres du clan ne jurent que par une seule chose : « Nous ou l’implosion ».
Ils ont pu contenir la presse nationale, écrite et audiovisuelle, en achetant les consciences de certains titres et en exerçant des pressions sur d’autres, via l’arme de la publicité et l’intensification de propagande autour des projets et des réalisations imaginaires ainsi que la diffusion, avec une armée d’opportunistes et de rentiers qui ne cessent de se proliférer, des idées et des théories qui nous font rappeler l’ère du parti unique et de la dictature.
Pire : ils ont pris le contrôle des cœurs et des esprits et ont exploité la confiance et le respect que voue le peuple aux institutions et aux lois de la République ainsi que son engagement à respecter la morale et les valeurs. Ils ont exploité sa peur d’un remake des expériences douloureuses qu’il avait vécu dans un passé très récent.
Mais ce peuple n’acceptera pas cette forme de colonisation, ce coup de force et cette escroquerie, mis en œuvre par un clan, à son insu et contre sa patrie. Ce peule interpelle, lui aussi, les hommes authentiques de ce pays à assumer leurs responsabilités politiques et historiques pour éviter le pire avant qu’il ne soit trop tard !