Le président français Emmanuel Macron a effectué sa deuxième visite au Liban depuis la double explosion du 4 août dernier. La France semble vouloir s’imposer comme une partie incontournable dans la résolution de la crise politique au Liban. « C’est la dernière chance pour ce système », a-t-il proféré lors d’un entretien avec un média libanais.
Lors de cet entretien, Emmanuel Macron n’a pas manqué d’exprimer la disponibilité de son pays pour accueillir, en octobre prochain, une conférence internationale de soutien au Liban. « Il faut qu’on continue à mobiliser toute la communauté internationale (…) Je suis prêt à ce qu’on réorganise, autour peut-être de mi-fin octobre, une conférence internationale de soutien avec les Nations unies », a-t-il annoncé.
S’adressant à un média libanais, le président français a dit que les trois prochains mois seront « cruciaux » et que c’est durant ce laps de temps que le changement doit intervenir.
Macron s’est dit prêt à « changer d’approche en soutenant des mesures punitives » dans le cas où ce changement n’intervient pas. Ce dernier a même menacé d’œuvrer pour un gel du plan international d’assistance financière au Liban si la situation va dans le sens d’un statu quo.
Le président français a pu arracher, hier mardi, l’engagement des dirigeants libanais à favoriser la formation dans les quinze jours d’un gouvernement de mission.
Rappelons que le président français avait effectué une visite au Liban au lendemain de la double explosion qui avait secoué le port de Beyrouth, le 4 aout dernier. Emmanuel Macron avait fait le pari risqué d’un changement profond dans un pays qui connait des troubles cycliques. Le président Macron a, de ce fait, engagé la part d’influence de la France dans la région.
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