« Il n’y aura pas de report des élections présidentielles ». Ce sont les propos du secrétaire général de la présidence de la République Habba El Okbi. Un entêtement qui cache bien des choses !
Voilà des propos qui démontrent que les consultations entamées par Abdelkader Bensalah ne sont, en réalité, qu’une manœuvre servant à entretenir une façade qui a, pourtant, perdu de superbe depuis le 22 février dernier.
Habba El Okbi vient de donner le ton et les conseils prodigués par l’avocat Miloud Ibrahimi et l’ancien président de la chambre basse de l’APN, Abdelkader Ziari, ont été ignorés comme le dictent les usages au sommet de l’État. Rein n’a donc vraiment changé !
Ces deux individus invités par Bensaleh en qualité de personnalités nationales avaient toutes les deux insisté sur la nécessité d’un reporte des élections présidentielles. Cela a été justifié par le fait qu’une élection en juillet ne garantissait pas un scrutin propre et que de toute façon, le peuple n’en voulait pas. .
La présidence de la république, et par ricochet, le pole de pouvoir qui se cache dernière elle, ne veulent pas d’un scrutin transparent et surtout pas d’une élection ou le « Hirak » pourrait s’imposer comme acteur à travers une ou des formations politiques. L’élection du 4 juillet ne peut donc que profiter aux partis-appareils à l’instar du FLN et du RND qui sont pourvus d’une logistique et de moyens leur permettant d’imposer leur présence à travers les manœuvres qu’on leur connait. Les changements qui s’opèrent actuellement à l’intérieur de ces partis ne visent en réalité qu’à donner l’illusion d’une transformation positive.
Est-ce que le peuple acceptera un scrutin biaisé ? C’est carrément inenvisageable. Les forces de la contre-révolution semblent miser sur les manœuvres traditionnelles telles que la question identitaire, les lutes idéologiques et les extrémistes de tout bord pour casser le mouvement. Ils comptent également sur un essoufflement et un pourrissement, notamment durant le mois de Ramadhan !
Cette stratégie ne peut que se heurter à un échec. Si cette élection est maintenue contre la volonté populaire, on risque de voir le 4 juillet prochain, des millions de personnes manifester. Pis encore, il sera quasiment impossible de mener des campagnes électorales dans un climat aussi tendu et les différents pôles qui se disputent le pouvoir le savent bien.
Essaye-t-on de gagner du temps ? Si oui, pourquoi faire ?
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