Elle hante les esprits des décideurs / En Algérie, le syndrome de la banane !

La banane a toujours été au centre des préoccupations du gouvernement, et ce depuis des décennies. Ce fruit revêt une importance particulière pour le décideur algérien. C’est du moins ce que leur comportement laisse à croire ! D’aucuns sont allés jusqu’à évoquer "un syndrome, de la banane". Ce fruit fait la "Une" des journaux, de façon périodique depuis les années 1980 ! Cette fois, c’est le ministre du Commerce Saïd DJELLAB, qui s’en saisit en annonçant une baisse des prix dans les jours à venir. Hourra !

« Le prix de la banane va baisser prochainement pour se stabiliser autour de 250 DA ». Ces propos sont ceux du ministre du Commerce Saïd DJELLAB, qui annonçait, en grande pompe, que son importation n’est plus soumise à une licence. Et d’ajouter que « Cette mesure permettra de faire baisser les prix ». Soulignant quand même que ce dernier a atteint les 800 DA dernièrement.

La banane, sa disponibilité et son prix sont des sujets récurent qui hantent les esprits des dirigeants algériens. Du moins on est porté à le croire. Pourtant, ce fruit est loin d’être un produit de première nécessité et la majorité de la population est loin d’avoir les moyens d’en consommer.

Sur les mêmes marchés et durant la même période, des aliments d’une plus grande nécessité et dont les consommateurs ne peuvent se passer à l’instar de la pomme de terre et la tomate sont cédés à 90 DA et à 160 DA.

En tout cas, les mesures prises ne manqueront pas de faire le bonheur des importateurs qui n’ont pas arrêté d’exercer des pressions sur le gouvernement, pour l’abandon de la politique de licence d’importation, autant ce filon qui rapporte gros bénéficiait à quelques barons dont le nombre ne dépassait guère celui des doigts d’une main !

La banane, c’est une histoire qui remonte à loin. Au début des années 1980, de grandes quantités furent importées dans le cadre du fameux programme anti-pénurie (PAP). Les Algériens en achetaient par cartons, cela n’a, malheureusement, pas duré. La crise économique de 1986 est survenue. Le prix du baril crevait le plancher et celui de la banane avait atteint des sommets. Ce fut, apparemment, insupportable pour le gouvernement de l’époque qui décida d’en importer 90 000 tonnes pour faire baisser les prix. Trois décennies plus tard, on est réduit à reproduire le même schéma !

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