Le bâclage et les malfaçons ne se limitent, apparemment, pas aux cités-dortoirs réalisées dans le cadre des programmes d’habitat étatiques. Au cœur de la capitale et plus précisément, dans le célèbre boulevard Mohamed V, des travaux de rénovation ont démarré il y a trois ans. Des travaux à l’origine d’énormes dégâts. Les locataires de nombreux immeubles évoquent même une volonté d’accélérer l’usure de leurs bâtisses afin de les abattre. L’objectif : Libérer des assiettes foncières !
L’immeuble du 33 Boulevard Mohamed V est représentatif de ce travaille de restauration bâclé, qualifié de « suspect » par centrais riverains. Les ouvriers ayant effectué la restauration n’ont fait que passer un coup de pinceau. Le rendu est grotesque, mais le cœur du problème est ailleurs.
« Il y a trois ans, la wilaya est venue pour restaurer l’immeuble. Ils ont commencé par décaper la terrasse en là découvrent de son carrelage. La surface qui a perdu de son étanchéité a pris de l’eau durant deux ans. L’immeuble est devenu vulnérable », raconte Karim, un des locataires du 33 boulevard Mohamed V.
Krimo raconte cette anecdote avec étonnement. « Avant qu’on vienne rénover, j’avais refait l’étanchéité et tout allait bien !», explique-t-il.
Les habitants de plusieurs immeubles de ce quartier d’Alger se sont plaints de la médiocrité des travaux effectués. Leurs préoccupations étaient tournées vers les problèmes de base à l’instar de l’absence d’étanchéité rendant secondaire tout ce qui a trait à l’esthétique.
Des ouvriers sont revenus cet été pour régler le problème. Du goudron a été déversé sur les terrasses. Encore une fois, le travail a été bâclé, car l’eau s’est accumulée sur les terrasses jusqu’à ce qu’il y est rupture. Tout s’est infiltré à l’intérieur des maisons.
L’appartement que Krimo a acheté il y a quelques années s’est dégradé très rapidement depuis l’intervention des ouvriers de la wilaya. Pourtant, son état était plus que correct avant.
Le malheureux propriétaire raconte comment un bloc de béton a failli tomber sur sa mère âgée de 90 ans. « Il s’en est fallu de peu », a-t-il dit. Krimo s’interroge sur la qualité du travail effectué en se disant que « sans doute beaucoup d’immeubles à Alger ont eu le même destin ».
Amoureux de sa ville, ce dernier présage un avenir incertain pour le paysage urbain de la capitale.
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