L’affaire de la confrérie ahmadie en Algérie vient d’atterrir sur les bureaux du sous-comité des droits de l’homme du Congrès américain. C’est l’ONG Human Rights Watch (HRW) qui a saisi l’institution US afin qu’elle fasse pression sur l’Algérie pour que soit mis fin aux « persécutions » commises contre les membres de cette confrérie.
Témoignant devant les membres du sous-comité, le Directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à HRW, M. Eric Goldstein, s’est appuyé sur les comptes rendus de la presse relatifs aux divers procès des ahmadis, mais aussi, aux déclarations du ministre des Affaires Religieuses, Mohamed Aissa, et même du Premier ministre, Ahmed Ouyahia.
Les deux responsables algériens auraient, à maintes reprises, fustigé l' »incursion » en Algérie d’une confrérie « aux objectifs inavoués ». Goldstein rappelle à cet effet que dans la quasi-totalité des procès, les ahmadis sont condamnés à de la prison avec sursis. Mais selon lui, les verdicts contiennent souvent des accusations assez graves, « allant de la réunion dans un lieu non autorisé ou de la collecte d’argent sans autorisation jusqu’à la tentative d’atteinte à l’unité nationale et à l’ordre public ». Pour le responsable de HRW, il est primordial que les autorités algériennes cessent de « persécuter » les ahmadis.
Rappelons que le dernier procès des membres de cette confrérie a eu lieu à Béjaïa entre mai et juin dernier. Un groupe de 27 personnes était poursuivi en justice. Trois femmes avaient été acquittées alors que les autres membres ont écopés de trois et six mois de prison avec sursis. Deux ahmadis, absents au procès, ont été condamnés à six mois de prison ferme.
Elyas Nour
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