L’affaire en appel

Le procès en appel de la célèbre affaire de l’enlèvement du bébé Leith à la maternité du CHU de Constantine a eu lieu, hier, au tribunal criminel de la ville. Les trois principaux accusés, condamnés à la perpétuité au mois de février dernier pour «enlèvement de mineur», «association de malfaiteurs» et «faux et usage de faux», ont comparu de nouveau. Le procès s’est déroulé durant toute la journée en l’absence de Naouel S., l’une des sages-femmes accusées d’avoir délivré un faux certificat d’accouchement ayant permis de faire sortir le bébé. Le premier condamné Saïd Nacer, âgé de 62 ans, chez qui a été retrouvé le bébé à Tamalous dans la wilaya de Skikda, a maintenu ses premières déclarations. Il a tenté, par ailleurs, d’innocenter le deuxième condamné, Mounir Belabès, 48 ans, qui a servi d’intermédiaire, en disant qu’il n’était pas au courant de l’affaire. «Je lui ai seulement demandé de me procurer un arrêt de travail pour ma femme. Il m’a mis en contact avec l’agent de sécurité à la maternité Azziz (Mohamed Guidoum)», a-t-il expliqué. Il a ajouté avoir remis 2000 DA à Mohamed Guidoum, âgé de 47 ans, après avoir obtenu le certificat d’arrêt de travail. Pour sa part, l’agent de sécurité, ayant des antécédents judiciaires, a nié les accusations portées à son encontre. «Je ne suis pas un kamikaze pour m’aventurer dans un tel crime, sachant que je suis père de trois enfants. Pour le certificat, j’ai voulu apporter mon aide, rien de plus, et je n’avais pas l’habitude de falsifier des documents», a-t-il répondu à la question du juge. Le troisième condamné, connu sous le nom de Toumi, a déclaré qu’il ignorait que Saïd Nacer était à la recherche d’un bébé illégitime. Le procureur général a requis la perpétuité et une amende de 2 millions de dinars pour les trois accusés et 3 ans de prison ferme assortie d’une amende de 50 000 DA pour Lafrada Asma, la deuxième sage-femme accusée de falsification.     

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