Benghabrit offre une porte de sortie de crise

Les enseignants radiés, a annoncé la ministre de l’Education nationale, peuvent introduire un recours auprès des directions de l’éducation pour demander leur réintégration. Le ministère de l’Education nationale a demandé «l’ouverture d’une enquête et le dépôt d’une plainte auprès de la Sûreté nationale pour identifier les parties poussant les élèves à sortir dans la rue», ajoutant qu’elle a «officiellement demandé aux services de sûreté de procéder à une enquête pour identifier les responsables». «J’ai effectué aujourd’hui (hier, ndlr) une demande pour identifier qui est derrière l’incitation des élèves à sortir dans la rue». C’est ce qu’a annoncé hier la ministre de l’Education nationale, en marge de la visite qu’elle a effectuée à l’Office national d’enseignement et de formation à distance. La ministre estime qu’il y a des parties derrière le mouvement de protestation des lycéens qui ne veulent pas rejoindre leurs établissements, en solidarité avec les enseignants radiés et refusent leur remplacement par les contractuels. Pour la ministre, «les élèves constituent la ligne rouge à ne pas franchir. Ce sont des mineurs. Il est de notre devoir de les protéger». Alors que le secteur est dans l’impasse depuis plusieurs semaines en raison du maintien du mot d’ordre pour une grève illimitée par le Cnapeste et la condition de gel préalable à toute négociation exigée par le ministère, Nouria Benghabrit offre une deuxième chance aux enseignants radiés : ils peuvent introduire un recours auprès des directions de l’éducation pour demander leur réintégration, et ce, dans le cadre d’une commission paritaire. La ministre a renouvelé la disponibilité de son département au dialogue et rassuré les parents d’élèves quant au plan de rattrapage des cours. Cette sortie médiatique est faite au moment où le Cnapeste tient la session extraordinaire de son conseil national à Alger, pour décider de la suite à donner au mouvement de protestation. Le conseil national qui a regroupé tous les délégués des wilayas «était chaud», estime Salim Ouilha, coordinateur national de ce syndicat constaté hier par El Watan. Les travaux, qui se sont prolongés jusque tard dans la soirée, «doivent prendre en compte toutes les tendances de la base à la question de suspendre la grève et accepter l’appel au dialogue du ministère ou, au contraire, durcir le ton et envisager des actions de rue», explique le même responsable syndical. M. Ouilha estime que la sortie des élèves dans la rue «inquiète» le syndicat «qui refuse que des élèves soient utilisés comme bouclier dans le conflit». Pour le coordinateur national du Cnapeste, «si le syndicat doit faire des concessions, ce sera par égard à cette situation», a-t-il tenu à souligner. «La décision sera prise après que tous les membres auront fait entendre leur avis», a-t-il ajouté. La décision n’avait pas encore été prise au moment où nous mettions sous presse.    

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