Atteinte à la liberté de culte/ Le « chef spirituel » des ahmadis algériens arrêté

Mohamed Fali, premier responsable des ahmadis en Algérie, a été arrêté, lundi après-midi, par la police, apprend-t-on auprès de l’avocat Salah Dabouz. Selon la même source, l’homme a été appréhendé chez sa mère, dans la ville de Ain-Sefra (Naama).

«Mohamed Fali a été jugé condamné, emprisonné et est actuellement poursuivi par plusieurs tribunaux de la République sur la base des mêmes accusations, à cause de ses croyances qui ne plaisent pas au ministre des Affaires religieuses», a écrit l’avocat sur sa page Facebook.

Mohamed Fali, la quarantaine, est le représentant des ahmadis en Algérie. Cette communauté religieuse, qui compte près de 2000 adeptes dans le pays, est persécutée par les autorités. Plus de 160 de ses membres sont poursuivis en justice pour «prosélytisme», «atteinte au prophète de l’islam» ou encore «collecte d’argent de manière illégale».

Pourtant, le chef de cette communauté se défend de toute offense au prophète des musulmans. «Nous affirmons que nous sommes musulmans. Que nous attestons qu’il n’y a pas de divinité en dehors de Dieu et que Mohamed est l’envoyé de Dieu. Nous croyons en tout ce qu’a rapporté le prophète Mohamed, que le salut de Dieu soit sur lui», a-t-il indiqué dans une interview donnée en juillet dernier au site TSA. « Pour nous, le fondateur de Ahmadyya, Mirza Ghulam Ahmad est un prophète, mais pas à la même échelle que Mohamed que le salut de Dieu soit sur lui. Nous l’appelons imam El Mahdi. Il a fondé le mouvement en 1889. Le prophète Mohamed est le dernier des prophètes législateurs », a-t-il encore indiqué.

Rania Aghiles

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