«En Algérie, c’est l’argent qui contrôle l’Etat»

Notre parti prend part aux élections législatives de ce jeudi pour soutenir la démarche d’un consensus national populaire et lutter contre la corruption», a déclaré Mohand Amokrane Cherifi, membre du présidium du Front des forces socialistes (FFS), lors d’un meeting animé, hier, dans le cadre de la campagne électorale, à la place M’barek Aït Menguellet de Tizi Ouzou. Le même intervenant a ajouté que les candidats de son parti ont été choisis par les militants. «Ils seront en mesure de répondre aux aspirations des populations», a-t-il déclaré. Il a aussi mis l’accent sur l’importance du scrutin du 4 mai 2017. «Voter jeudi prochain, c’est honorer la mémoire du fondateur du FFS, Hocine Aït Ahmed, et discréditer le système qui a créé une oligarchie. D’ailleurs, en Algérie, l’Etat ne contrôle pas l’argent, c’est l’argent qui contrôle l’Etat», a-t-il lancé. M. Cherifi a, dans son intervention, évoqué le programme de sa formation politique qui s’articule, a-t-il dit, autour de mécanismes susceptibles d’aboutir à une Algérie libre, démocratique et sociale, ouverte sur le monde. «Sans l’Etat de droit, sans la démocratie, on ne peut pas développer l’économie, le social, le culturel et l’environnement», a-t-il laissé entendre. Aziz Bahloul, également membre de l’instance présidentielle du parti et tête de liste FFS à Tizi Ouzou, a, pour sa part, souligné que l’objectif de la participation du plus vieux parti de l’opposition au scrutin du 4 mai 2017 est de porter le message du citoyen à l’intérieur des institutions qui sont actuellement «prises en otage par les tenants de l’argent sale». Pour M. Bahloul, «l’Algérie risque de retourner à la période de la dictature militaire en cas de vacance du pouvoir». Lui succédant, Mohamed Klalèche, président de l’APW et candidat à la députation, a rappelé que «le FFS a toujours eu des projets importants pour le pays. En 1995, nous avons proposé le Contrat de Rome, en 2002, le Mémorandum aux généraux et aujourd’hui, le consensus national populaire», a-t-il souligné. Par ailleurs, Farid Bouaziz, fédéral de Tizi Ouzou, a déclaré que le FFS «n’a jamais marché dans les pratiques du pouvoir qui gère le pays avec la violence. Aujourd’hui, notre parti reste toujours propre. D’ailleurs, il n’est pas responsable de la mort de 200 000 personnes durant la décennie noire provoquée par un coup d’Etat militaire en 1992. Il n’est pas responsable aussi de la mort des 126 jeunes durant les événements de Kabylie, ni de l’assassinant de Matoub Lounès. Le pouvoir gère toujours la situation avec la violence. Il a voulu même provoquer un Printemps arabe en Algérie», a-t-il martelé. Le sénateur Hocine Haroun, qui est aussi directeur de campagne du FFS dans la wilaya de Tizi Ouzou, a relevé que «ceux qui ont misé sur la dislocation du FFS après la mort de Hocine Aït Ahmed ont perdu leur pari». Il a, en outre, fait le bilan de la campagne de sa formation politique qui a, a-t-il dit, organisé plus de 80 meetings et 300 sorties de proximité à travers les différents quartiers et villages de la wilaya. Il a aussi exhorté l’assistance à se mobiliser pour voter en faveur des candidats du FFS, jeudi prochain.  

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